GARD Bornes pour voitures électriques : les communes devront payer

Ce mardi, le Syndicat mixte d'électricité du Gard (SMEG) a appelé les maires du département à participer à un projet de 149 bornes de recharge pour voitures électriques, déployées sur l'ensemble du territoire d'ici 2022. Certaines communes rurales dénoncent une nouvelle volonté de pénaliser les villages les plus reculés.
Une soixantaine de maires ruraux étaient présents à Alès ce mardi pour s'informer d'un projet de déploiement de 149 bornes de recharge pour 2700 voitures électriques sur le Gard (contre 1500 aujourd'hui). Une démarche qui s’inscrit dans le cadre du plan de transition énergétique pour la croissance verte lancé par le Gouvernement, l’objectif étant d’atteindre 7 millions de points de recharge d’ici 2030.
Ces bornes - d'une valeur moyenne de 11 000€ - seront financées à 25% par les communes, 25% par le SMEG, et 50% par l'Etat, via une subvention. "Les lieux à privilégier sont les centres commerciaux et les lieux publics", précise le président du syndicat Roland Canayer. Elles viendront compléter les 56 points de charge déjà installés dans le Gard (dont 33 à Nîmes et 7 à Alès), ainsi que les 250 que le groupe Bolloré souhaite implanter dans les communes de plus de 3 000 habitants d'ici 2019. Même si l'entrepreneur privé ne recevra pas d'aides publiques pour cet investissement, certains maires se sentent pénalisés. "C'est comme le haut débit, le privé ne va que là où c'est rentable !", lance l'un d'entre eux.
Au delà, plusieurs interrogent l’intérêt d'investir dans une borne dont la durée de vie n'excède pas 7 ans, alors que la session de charge coûte au consommateur entre 2 et 5 € pour 120 km. "S'en priver serait dommage", justifie péniblement Roland Canayer. "L'intérêt est touristique, économique et de service public, pour développer l'électrique. Si vous n'en avez pas, certains ne viendront peut-être pas chez vous".
Le manque de recul sur le véhicule électrique est aujourd'hui tel qu'il est difficile de se projeter et même d'évaluer son intérêt écologique. "En complément, nous aimerions à l'avenir développer des ombrières, à savoir des parkings couverts par les panneaux photovoltaïques où les véhicules se rechargeraient grâce à l'énergie solaire", avance, à défaut, Roland Canayer.
Fort de son expérience en tant que conducteur d'une voiture électrique depuis un an, le maire de Boisset-et-Gaujac, Gérard Reverget, a ouvert le débat : "Par rapport à ma voiture à moteur, au total, je dépense autant voire moins, mais il y a un vrai confort de conduite et je ne noircis pas les murs. C'est très bien pour aller au travail et pour des trajets ponctuels. En revanche, il faut être organisé, car l'autonomie de 140 km ne permet pas de faire de longs trajets, et elle diminue en fonction de la conduite et du froid". Le maire souhaite aujourd'hui équiper ses employés de voitures électriques mais reste prudent quand à sa participation au projet du SMEG : "Je vais d'abord en évaluer la rentabilité".
Une demande de subvention va être déposée à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie d'ici la fin du mois, et chaque maire aura ensuite la liberté d'y prendre part. "Le Vigan, Nîmes, Alès, Bellegarde, on sait que certaines communes sont déjà intéressées", conclut Roland Canayer.
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