Les caciques du parti ont désigné, il y a quelques jours, les représentants gardois des motions qu'ils défendront pour le Congrès de Poitiers en juin. 

Les 5, 6 et 7 juin à Potiers, les militants socialistes sont appelés à renouveler leurs instances et à réactualiser leur ligne politique. Dans un contexte d'impopularité chronique du gouvernement, beaucoup attendent le résultat des urnes qui pourrait réserver quelques surprises…Portées par les caciques du parti, quatre motions, c'est-à-dire ligne politique, sont dans la course. Parmi elles : on retrouve la motion A, de l'actuel premier fédéral Jean-Christophe Cambadélis.

Motion A

A "vocation majoritaire", elle rassemble les soutiens du gouvernement Hollande, dont Martine Aubry, la très influente maire de Lille. Il y a quelques jours, les premiers signataires nationaux des quatre motions ont désigné les représentants des motions dans le Gard. Appelés "mandataires", ces responsables politiques locaux sont appelés à faire vivre le débat dans les fédérations avant le vote lors du Congrès. Jean Denat, proche de Manuel Valls et candidat pour le poste de Premier fédéral, a naturellement été sélectionné par la direction nationale, tout comme la députée Françoise Dumas, signataire de l'appel "ni godillot, ni déloyale".

Motion B

Une autre motion fait parler d'elle : celle du courant de l'aile gauche portée par le député de la Nièvre, Christian Paul. Son objectif : "demander des inflexions fortes au gouvernement pour essayer de sauver le quinquennat". Pour le représenter, Christophe Geneix. Le candidat au poste de premier fédéral dans le Gard a par la suite choisi les militants Robert Michenon et Alain Fabre.

Motion C

La motion C, portée par Florence Augier, a trouvé un écho dans le Gard. Sous l'appellation "Osons un nouveau pacte citoyen et républicain", la secrétaire nationale présente sont mouvement comme une "oeuvre collégiale de militants". La socialiste réclame notamment "d'intensifier la politique des emplois aidés" (150.000 nouveaux emplois aidés d'ici à 2017) ainsi que des mesures de redistribution pour les classes moyennes comme la revalorisation de minimas sociaux". "L’heure est grave !", pour Pierre Dard et Christiane Thomas, socialistes mandataires de la motion C, "nous avons le devoir d’amener le peuple français à reprendre son avenir en main pour réécrire un nouveau pacte républicain qui garantira à chacun une égalité réelle quelles que soient ses origines et ses croyances. Dire la réalité et initier des solutions ensemble, Renouveler le Parti Socialiste et la vie politique, et enfin Défendre la République, tel est le tiercé que nous allons jouer gagnant dans ce congrès".

 Motion D

Enfin, la députée PS des Hautes-Alpes et secrétaire nationale à l'économie, Karine Berger, a lancé sa motion "La Fabrique". Un texte ni pour ni contre le gouvernement, et qui assure vouloir éviter  le "bloc contre bloc qui conduirait à couper le parti en deux" : "nous avons voulu mettre l’accent sur ce qui nous unit et rassembler ce qui est épars, autour d’une seule pierre d’angle : construire un projet de transformation sociale dans un cadre républicain, humaniste et laïc". Dans le Gard, c'est le jeune Mathieu Lemal, 28 ans, ancienne tête de liste pour les municipales qui défend cette motion.