RÉGIONALES Dumas, Denat, Verdier… Les socialistes déposent leur candidature
Les socialistes ont jusqu'au 4 mai pour déposer leur candidature en vue des régionales de décembre. Charge au conseil fédéral de valider ou non la liste le 28 mai.
A peine sorti des départementales, le Parti Socialiste se penche sur les régionales des 6 et 13 décembre. Dans le Gard, la préparation du scrutin a, pour plusieurs raisons, une saveur particulière. D'abord, c'est le Gardois Damien Alary, actuel président de la Région languedocienne qui épaule la secrétaire d'Etat Carole Delga dans sa conquête de la super région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussilon. Après quelques incertitudes, l'ancien président du Département a annoncé samedi dans l'Aude qu'il serait tête de liste dans le Gard, et non dans l'Hérault comme certains le pressentaient.
Le conseil fédéral désignera la liste
Toujours sous la tutelle de Solférino, la fédération du Gard a mis en place un processus interne bien différent des douze autres fédérations de la circonscription électorale… Ce qui n'est pas sans en irriter certains. Concrètement, les candidats désireux de défendre les couleurs du PS aux régionales ont jusqu'au 4 mai pour se manifester auprès de la fédération. Parmi les règles impératives à respecter : être à jour de ses cotisations, ce qui dans le Gard, n'a pas toujours été respecté par les élus.
Pour l'heure, une vingtaine de candidature a été réceptionnée. On y retrouve, par exemple, celles des députés Fabrice Verdier et Françoise Dumas, de l'ancien président du Département Jean Denat ainsi que du jeune rapporteur de l'Observatoire de la laïcité, Nicolas Cadène. Après la clôture du dépôt des candidatures, il reviendra à une commission (composée du Premier fédéral Emeric Bréhier, de la direction nationale et du tandem Delga/Alary) de composer la liste gardoise de 22 candidats, qui devra être approuvée par le conseil fédéral le 23 mai. "Sept jours avant la convocation de ce conseil, les membres recevront cette liste. Si certains ne sont pas d'accords, ils pourront toujours faire une autre liste", nous explique une source proche du dossier.
Quid du frondeur Patrice Prat ?
Ce processus a généré son lot d'indignation : "C'est scandaleux, avant c'était aux militants de désigner la liste", s'indignent plusieurs socialistes, qui craignent de voir "Alary choisir ses candidats sur un bout de table. De toute façon, la liste sera entérinée par le conseil fédéral qui n'est jamais allé à l'encontre d'une décision de la fédé". Dans les autres fédérations socialistes de la super-région, les militants sont appelés à voter en juillet. "La tutelle prendra fin en juin, après le congrès de Poitiers. On aurait pu attendre avant de précipiter les choses", poursuivent d'autres frondeurs, toujours sous couvert d'anonymat.
Beaucoup moins discret, le député Patrice Prat, n'a pas fait dans la dentelle en s'insurgeant publiquement sur facebook : "Décidément, aucun de ces élus n'a tiré un seul enseignement des défaites électorales et voilà qu'ils renouvellent sans honte des pratiques et des comportements qui ne sont plus acceptés par l'électorat et plus généralement par l'opinion publique. Parce que les temps changent, il est temps dans ce département de changer. Je vais m'y appliquer !".
Le parlementaire sera-t-il en capacité de monter sa propre liste ? Affaire à suivre…
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com