AREVA De 3 000 à 4 000 emplois menacés en France, les syndicats réagissent
Suite aux pertes record du dernier exercice, la direction d’Areva a annoncé ce matin la suppression de 5 000 à 6 000 emplois dans le monde d’ici à 2017, dont 3 000 à 4 000 en France.
La direction du géant du nucléaire, dont l’Etat est actionnaire à 87 %, a annoncé via un communiqué « l’ouverture des négociations avec les organisations syndicales visant à structurer le dialogue social et la gestion de l’emploi et des compétences en 2015, 2016 et 2017. »
Concrètement, Areva explique qu’« outre le ralentissement des investissements et l’amélioration de la performance de ses achats, le groupe vise une réduction de ses frais de personnel de l’ordre de 15% en France et de 18% au total au niveau mondial. L’atteinte de cet objectif reposera sur différents leviers : l’emploi, la rémunération, l’organisation de la production et du temps de travail. L’impact précis en termes d’emploi fera l’objet de discussions avec les organisations syndicales et dépendra des économies obtenues sur chacun des autres leviers. »
Pour autant, le groupe affirme que « dans tous les cas, la Direction s’engage à tout faire pour que tout départ se fasse sur la base du volontariat. » Des concertations seront menées « au niveau du groupe, des sociétés puis des établissements », une phase qui va se dérouler « en mai et en juin. »
Le directeur général d’Areva Philippe Knoche explique pour sa part qu’il a « conscience des efforts qui seront demandés aux salariés. C’est pourquoi je souhaite que toutes les décisions soient prises en étroite concertation avec l’ensemble des personnels et leurs représentants. »
Si pour l’heure l’avenir des différents sites dont celui de Marcoule, n’est pas connu, l’intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et Unsa SPAEN « dénonce les efforts demandés aux seuls salariés sans ouvrir aucune perspective sur le maintien de la filière. Seules les problématiques financières inquiètent nos dirigeants. De plus, les mesures annoncées ne sont pas à la hauteur des besoins importants de financement de l'entreprise qui se chiffrent en milliards d'euros. »
Thierry ALLARD