FAIT DU JOUR Nîmes Métropole : Gilles Ridel, un patron pour attirer les patrons…
Le PDG de la start-up Nexway a accepté de relever le défi du développement économique, en devenant président de l'Agence de Nîmes Métropole, dédiée à cet effet.
Les mollets en surchauffe et le coeur qui bat la chamade… Le PDG de Nexway, l'un des leaders mondiaux de solutions de vente en ligne, raffole dévaler à VTT les chemins escarpés qu'offre la garrigue provençale. Sportif accompli, Gilles Ridel accorde autant d'importance à l'exercice physique qu'à ses rendez-vous d'affaires : deux disciplines qui conjuguent endurance et persévérance. Son hygiène de vie lui a plutôt réussie : le chef d'entreprise normand est à la tête d'un empire tentaculaire où se mêle développement des nouvelles technologies et investissements immobiliers.
Discret, il a toutefois choisi de passer de l'ombre à la lumière auprès du grand public nîmois, en ayant accepté de prendre la présidence de l'Agence de développement économique de Nîmes Métropole. L'objectif de la structure associative : attirer des entreprises sur le territoire. Sur le papier, le choix de cette personnalité - appuyé par l'exécutif UDI - est salué par l'opposition. Françoise Dumas, députée et conseillère municipale PS, se souvient :"J'ai été la première à repérer son potentiel. Je l'ai rencontré un matin, en 2012, alors que j'attendais le train pour Paris. Il m'ai dit qu'il me connaissait, je pense qu'il avait envie de se faire connaître. Cet homme, en dehors de tous clivages partisans, a beaucoup de talent".
Nîmes : "la West Coast française"
Sa nouvelle fonction, Gilles Ridel est allé la chercher lui-même. En août dernier, à la faveur d'une table ronde sur le développement économique au Colisée, l'homme se mue en VRP nîmois : "A l'heure où la compétition entre les pays n'a jamais été aussi féroce, Nîmes doit se faire connaître à l'international si elle veut rester compétitive". Et d'ajouter : "cette ville, c'est un peu la West Coast française : à moins de trois heures de TGV, 300 jours de soleil par an, des prix moins élevés qu'à Paris… La qualité de vie y est meilleure". L'argumentaire séduit Yvan Lachaud, qui attend beaucoup de sa nouvelle Agence.
L'ascension de Gilles Ridel ne s'est pas faite sans difficulté. En litige avec deux maires de l'agglomération, Lédenon et Sernhac, certains élus voyaient d'un mauvais oeil son arrivée. "C'est un homme entêté qui, lorsqu'il a une idée en tête fait tout pour la mettre en oeuvre sans écouter personne", commente un élu. D'autres acteurs du monde économique restent circonspects : "j'attends de voir les résultats. Etre brillant en affaires c'est une chose, mais organiser le développement économique d'un territoire, s'en est une autre".
Lancement le 25 juin à Paloma
Avec un budget d'amorçage de 400 000 euros et le recrutement d'une nouvelle directrice, Gilles Ridel, a commencé à mettre en place sa stratégie : "je serai rapide et efficace. Les chefs d'entreprises savent aller à l'essentiel". Sous le regard attentif des élus du directoire et du COS, Gilles Ridal fixe le cap autour de trois points essentiels : "Nîmes Métropole doit être lisible, audible et visible : audible en coordonnant les bonnes volontés, lisible dans le marketing et visible dans le numérique". Trois agences de communication ont été sélectionnées pour fournir à l'Agence de développement économique un nom accrocheur. Après "Alès Audace", "Montpelier la Surdouée" et "OnlyLyon", Nîmes doit trouver sa marque de fabrique. Le lancement de l'Agence est prévu le 25 juin à Paloma.
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Coralie Mollaret