ALÈS AGGLO Augmentation du taux d'enlèvement des poubelles : la pilule ne passe pas
Déjà votée au dernier conseil d'agglo d'Alès, l'augmentation du taux d'enlèvement des ordures ménagères a de nouveau fait débat hier soir dans les rangs de l'assemblée, certains maires se sentant lésés. Mais le président Max Roustan a campé sur ses positions.
Désormais, le taux d'enlèvement des ordures ménagères est fixé par l'agglomération, suite à la loi du 28 décembre 2011. Le conseil d'agglo avait donc voté en septembre dernier un taux unique pour tous les villages. "C'est plus simple mais profondément injuste. Le service est inégal selon les communes et les mieux servis ne seront pas augmentés", avait regretté Alain Béaud, maire de St-Sébastien-d'Aigrefeuille avant de demander que la délibération soit retirée. Mais devant l'obligation législative, la délibération avait finalement été votée à l’unanimité.
Hier soir en conseil d'agglo, c'était l'heure du vote des nouveaux taux qui vont être progressivement être lissés à la hausse sur 3 ans. Toutes les communes prennent 1 à 2 points supplémentaires pour 2015, à commencer par l'ex Grand Alès qui passe de 12,83 % à 14,11 %. De même, l'ex Autour d'Anduze passe de 10,30 % à 12,26 %. Concernant le Mont Bouquet, la Région Vézénobres, St Bonnet de Salendrinque, Ste Croix de Caderle et Vabres, le taux d'augmentation sera moins important qu'annoncé lors du dernier conseil d'agglo, suite à une erreur technique, mais sera tout de même significatif. "Les prix ne sont pas en rapport avec le service rendu", a fustigé Béatrice Bernard-Chamson, élue à St-Hilaire-de-Brethmas. "Il n'est pas normal que ceux qui font le tri payent la même chose que les autres. Je propose une incitation financière à ceux qui font le compost et des sanctions pour les autres", a demandé le conseiller municipal PS Benjamin Mathéaud.
Face aux critiques, le directeur de cabinet de Max Roustan a brandi l'arme des chiffres. "Cet accroissement du prix est dû au taux de TVA qui est passé de 5,5% à 10 % et à la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP). Beaucoup de gens trient mal et il suffit d'un élément toxique dans un conteneur pour que tout le camion parte à la décharge au lieu de la déchetterie. On paie alors deux fois. Ça nous coûte un million d'euros par an", a avancé Christophe Rivenq avant d'ajouter, "nous sommes l'un des taux les plus bas de la région". A Nîmes, ce lissage est également en cours de mise en oeuvre et représente 14,25%.