« La qualité d’un homme se calcule à sa démesure », disait Jacques Brel. Si le chanteur a dit vrai, Max Roustan a beaucoup de qualités. Enormément même. Ce samedi, il a célébré ses vingt ans à la tête de la mairie d’Alès.

« Max Roustan ? C’est le meilleur ! ». Alors qu’il sirote son énième verre de rosé, qui s’est réparti équitablement entre son sang et ses joues, cet alésien vient de résumer ce que pensent les centaines de personnes réunies sur la place de la mairie. C’est vrai qu’ils sont venus nombreux les alésiens ce samedi soir pour célébrer officiellement les 20 ans de « Plus belle ma ville » et, officieusement, les 20 ans de Max Roustan à la tête de la ville.

Dès 18h, le héros du jour, le grand Max, n’avait rien à envier aux Kendji, Cabrel, Dutronc qui se trouvaient en même temps aux arènes de Nîmes. Si on ne lui a pas demandé d’autographes - il s’en est fallu de peu – le maire d’Alès aux quatre mandats s’est prêté au jeu des photos. Pendant près de deux heures, dans son costume gris, Roustan a posé auprès de ses administrés, réussissant avec un certain talent à trouver à la fois le sourire et un mot pour chacun d’eux.

A 20h, la soirée, animée par son bras droit Christophe Rivenq, prend une tournure plus officielle. Sur la scène posée devant la mairie, tout le gratin alésien est réuni : l’athlète Dominique André, le pilote Romain Dumas, le comédien Lionnel Astier, le footballeur Cédric Barbosa, le président de la CCI Francis Cabanat… Chacun ira de son petit mot pour dire tout le bien qu’il pense de la ville et de son maire. Max Roustan clôturera les discours par le sien : « A mon arrivée, notre ville était en souffrance (…) Aujourd’hui, nous avons changé les choses. Alès est devenue une ville culturelle reconnue nationalement (…) Notre ville s’est remise à espérer et à croître. Entre 500 et 700 nouveaux alésiens nous rejoignent chaque année ».

Seulement, avec tous ces discours, l’heure a tourné. Et le monumental gâteau d’anniversaire, qui a contribué un peu plus à la folie de cette soirée, n’est pas arrivé à 20h20 comme l’espérait Christophe Rivenq qui confesse publiquement : « Je voulais tenir cet engagement ». Oh, c'est pas grave, c'est pas comme si c'était le premier...

Un film d’une dizaine de minutes qui retrace l’évolution de la ville, un concert, un feu d’artifice et un bal mettront un terme à cette soirée. Une soirée à la gloire d’Alès et de son maire. Une soirée si envoutante qu’elle aurait donné envie à quiconque de tout plaquer pour s’installer à Alès. Mais la soirée, comme son nom l’indique, ne durait qu'un temps. Toutes les bonnes choses ont une fin.

Tony Duret