NÎMES MÉTROPOLE Union politique autour des contrats de ville
L'ensemble de la classe politique gardoise s'est réunie ce matin à l'Agglomération pour clôturer l'ANRU 1 et démarrer le nouveau chantier des contrats de ville (2015-2020).
Il y a un peu plus d'un an, le gouvernement socialiste a défini sa politique de la ville. Une série de contrats et classifications de quartiers, répondant à un même objectif : réduire les inégalités sociales et territoriales. A chaque majorité, sa recette. Et avec François Hollande, les CUCS (2007-2014) ont laissé place aux contrats de ville (2015-2020), calqués sur les quartiers prioritaires (18 dans le Gard). Après Vauvert, Bagnols ou encore Alès, ce fut au tour de Nîmes Métropole de ratifier ses contrats de ville sur les territoires suivants : Pissevin, Valdegour, Mas de Mingue, Chemin Bas d'Avignon pour Nîmes. Le centre ancien et le quartier Sabatot pour Saint-Gilles. La commune de Marguerittes a également été sélectionnée au titre de "territoire veille active".
43 400 habitats de Nîmes Métropole concernés
"Il y a des sujets où nous devons travailler ensemble", a lancé, en préambule, le président de Nîmes Métropole Yvan Lachaud. Un souhait motivé par les enjeux, ô combien importants, de ces contrats de ville. Il faut savoir qu'un seul et unique critère a motivé l'intégration de ces quartiers dans ce dispositif : la pauvreté. Les 43 400 habitants de Nîmes Métropole concernés par le programme connaissent, plus qu'ailleurs, d'importantes difficultés sociales : le revenu fiscal par mois est de 700 euros contre 1 357 pour l'ensemble des habitants de l'EPCI. Un collège sur deux est classé en REP et, d'après l'INSEE, la part de population non diplômée est deux fois plus importante dans ces quartiers.
Pour décrocher des financements de l'Etat, Nîmes Métropole va devoir présenter de nouveaux projets. Des projets réalisés en concertation avec les habitants, via la création de conseils de citoyens. Pour prouver leur fructueuse coopération, malgré la diversité des étiquettes politiques, le président PS du conseil département du Gard, Denis Bouad, a pris l'exemple de l'ANRU 1 : "les reliquats de financements ont permis d'engager un programme de rénovation de la place Corot à Pissevin".
De même, Yvan Lachaud rappelle la mise en route de la ligne T2 (chantier à 120 millions d'euros) afin de désenclaver les quartiers ouest et est de Nîmes. Le maire Républicains de Saint-Gilles, Eddy Valadier, s'est alors retourné vers ses partenaires : "au cours de l'ANRU 1, nous avons rénové l'école Laforet et Victor Hugo pour 700 000 euros. Ce sont des bases prometteuses à de nouveaux projets, comme celui de rénover sur ma commune une école par an". Egalement présente, la procureur de la République, Laure Beccuau, a donné le mot de la fin en comparant les protagonistes aux Trois Mousquetaires. En espérant qu'ils suivent la célèbre devise "Un pour tous, tous pour un".
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Coralie Mollaret