RÉGIONALES Rien n’est fait pour l’accord PS/PRG
Le mariage entre le Parti socialiste et son dernier allié gouvernemental le Parti radical de gauche en vue des régionales de décembre n’est pas encore signé, loin de là. Et d’après nos informations, il peut encore capoter.
Ainsi, au niveau national, rien n’est encore définitif entre le parti présidé par Jean-Michel Baylet, bien implanté notamment en Midi-Pyrénées, et le PS.
A priori, c’est la première vice-présidence régionale demandée par le PRG pour l’audois Didier Codorniou qui bloque les négociations. Et pour cause, elle signifierait une rétrogradation du président PS de la région Languedoc-Roussillon Damien Alary. Sauf que le PRG ne compte pas lâcher, car ce coup-ci, il a des billes.
Le cœur du PRG balance
Car à côté du PS, l’ambitieux maire DVG de Montpellier Philippe Saurel semble de plus en plus proche de partir face aux socialistes pour conquérir la nouvelle grande région. Et, ce n’est pas vraiment une surprise, il s’intéresse à la situation du PRG. « On est sollicités par Saurel », nous a ainsi confirmé une source proche du dossier du côté des radicaux.
Alors les radicaux sont prêts à deux éventualités : la première, naturelle compte tenu de l’histoire du parti, une alliance avec le PS. La deuxième, qui serait une petite bombe, une liste commune avec Saurel et d’autres revanchards et exclus à gauche. Jean-Michel Baylet a d’ailleurs d’ores et déjà rencontré le maire de Montpellier la semaine dernière.
Dans cette hypothèse, le tout est de savoir si le PS peut se passer des radicaux pour l’emporter, notamment sur la partie Midi-Pyrénées de la nouvelle grande région, fief du PRG. Dans une élection qui s’annonce très serrée, rien n’est moins sûr. Quant à Philippe Saurel, le ralliement du PRG lui permettrait de s’implanter en Midi-Pyrénées, mais aussi dans le Gard.
« Il faut que le PS nous considère »
« Je souhaite un accord avec le PS, explique le président de la fédération gardoise du PRG Michel Cegielski. Le PS est notre partenaire naturel, nous avons des différences parfois mais nous voulons que la gauche gagne, nous ne sommes pas là pour flinguer le PS et faire perdre la gauche. »
Toutefois, pour le président des radicaux de gauche gardois, « il faut que le PS nous considère à notre juste valeur. Ce serait dommage que le PS ne le comprenne pas et nous pousse vers une liste indépendante. » Dans le Gard, les données d’un accord avec les socialistes sont connues. En attendant, si le PRG « ne fait pas du chantage » dixit Michel Cegielski, il se voit bien jouer, si ce n’est le rôle d’arbitre, celui de faiseur de roi.
Les listes devraient être fixées la semaine prochaine. D’ici là, tout est encore possible à gauche.
Thierry ALLARD