SAINT-CHRISTOL Sécurité routière : le ras-le-bol des riverains
Ils habitent juste à côté de la route d'Anduze, au niveau du carrefour de Lézan, et sont les témoins de nombreux accrochages, accidents et excès de vitesse. Inquiets pour leur sécurité, ces riverains ont alerté la municipalité et le conseil départemental.
Le tronçon situé entre le rond point de la pyramide et la cave coopérative, sur la départementale 910A, est connu pour être accidentogène. Bien que la vitesse soit limitée à 50 km/h, les automobilistes circulent à vive allure, notamment à hauteur du carrefour qui permet de rejoindre Lézan par la départementale 24. "Le soir, la route se transforme en piste de vitesse ! Avant, la police venait avec des radars mais on ne les voit plus", raconte un riverain. "En plus, il n'y a pas de passages piétons, pas de trottoirs. C'est très dangereux. Il faudrait faire un rond-point", poursuit sa voisine.
Avec environ 6 000 véhicules par jour et le double en été, cette portion de route est l'une des plus fréquentées du département. D'ailleurs, pour désengorger la traversée de Saint-Christol-lès-Alès, un contournement devrait être construit au départ de l'entrée du village jusqu'à sa sortie, juste après le carrefour de Lézan. Le projet, financé par l'agglomération d'Alès, le conseil départemental et la Région, devrait voir le jour "d'ici trois ou quatre ans", selon le maire Jean-Charles Bénézet. Le contournement réglerait alors les problèmes de sécurité routière sur ce tronçon. "En attendant, il faut trouver une solution transitoire", affirme Jean-Michel Suau, conseiller départemental sur le secteur. C'est lui qui a organisé ce matin une réunion de travail afin d'étudier les possibilités d'aménagement avec Eric Bousquet, responsable de l'Unité territoriale d'Alès. L'éventualité du rond-point a vite été balayée : "D'une part, il n'y a pas suffisamment de place pour faire un rond-point. D'autre part, personne n'aura envie d'investir 100 ou 200 000 euros dans un giratoire sachant qu'il y en aura un à quelques centaines de mètres avec le futur contournement".
Les solutions envisagées seraient plutôt de construire "une voie d'évitement" et de transformer le chemin de la cave, situé en face de l'intersection de Lézan, à sens unique. Objectifs ? "Éviter les accrochages et limiter le nombre de sorties sur la voie", indique Eric Bousquet. Mais pour l'heure, ces éventualités ne sont que de simples idées, qui mettront sans doute du temps à aboutir.
Elodie Boschet