BAGNOLS Le Zion Garden bat son plein, le maire inquiet et en colère
Le cinquième Zion Garden a ouvert ses portes lundi jusqu’à samedi soir et pour la première fois, il n’est plus le « off » non officiel du Garance, mais se retrouve seul représentant du reggae cet été à Bagnols.
Toujours situé sur un terrain privé route de Carmignan, à un jet de pierre de la Cèze, le festival fait le plein : « nous avons fait 2 000 personnes lundi, contre 800 habituellement, et 4 000 mardi, explique Luc Parayre, propriétaire du terrain et vice-président du Collectif Boulega, qui organise l’événement. Ce soir (hier soir, ndlr) on s’attend à afficher complet, soit 5 000 personnes. »
Une perspective qui n’enchante pas forcément les organisateurs, qui craignent de devoir fermer les portes une fois la limite atteinte. Mais pour autant, Luc Parayre l’affirme : « pour l’instant tout se passe bien, nous avons de plus en plus de bagnolais, beaucoup de familles, de personnes qui étaient déjà venues et d’autres habituées du Garance. »
De fait, les nombreux spectateurs retrouvent l’ambiance bonne-enfant habituelle du Zion, avec son marché, ses activités et surtout ses concerts, mais en plus grand, puisque une grande partie du terrain qui servait de parking pour les artistes est désormais consacrée au festival en lui-même.
Seule ombre au tableau, « nous avons un ‘off’ de l’autre côté de la Cèze, avec un sound system qui joue la nuit jusqu’à 4 heures, mais ça n’a rien à voir avec nous, nous on s’arrête tous les soirs à 1 heure », affirme Luc Parayre. Le maire de Bagnols Jean-Christian Rey ne l’entend pas de cette oreille : « je tiens pour responsables de cette situation le président de l’association et le propriétaire du terrain. Le festival n’est pas là à la demande de la mairie, ils génèrent du bordel et derrière ils ne le gèrent pas. »
Le maire, qui affirme ne pas avoir dormi « depuis 2 nuits », fait face à de nombreuses plaintes de bagnolais. « Je suis en colère face à des gens à qui on dit depuis quatre mois qu’ils vont vers une catastrophe, et dont le seul réflexe est d’accélérer. » Car outre le sound system sauvage, Jean-Christian Rey craint un trop grande affluence, notamment vendredi et samedi soir : « quand vous préparez une manifestation, il faut calibrer. Sur Facebook, 16 000 personnes ont dit qu’elles viendraient, ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas. » Et le maire de rappeler qu’il leur avait « proposé le parc Rimbaud, mais il n’ont pas voulu déménager le festival. »
En attendant, le Zion risque d’atteindre sa capacité maximale tous les soirs, et les organisateurs sont susceptibles de refuser du monde le cas échéant. Dans ce cas, Luc Parayre se veut rassurant : « nous avons plus de 250 bénévoles sur le site, nous sommes bien armés pour tenir 5 000 personnes. »
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Thierry ALLARD