Plusieurs commerçants de confession musulmane ont déposé plainte contre le maire FN de Beaucaire. En cause : deux arrêtés qu'ils jugent "discriminatoires".

Julien Sanchez, maire FN de Beaucaire, arrivé aux affaires en mars 2014, a été cité à comparaître au tribunal correctionnel de Nîmes par des commerçants de sa ville de confession musulame. En cause : la publication de deux arrêtés de le municipalité. Le premier, pris le 16 juin, interdit tout bonnement "l'exercice professionnel de toutes les épiceries, primeurs, et commerce de distribution de 23H00 à 08H00 se situant à l'intérieur d'un périmètre délimité du centre-ville". Le lendemain, Julien Sanchez enfonce le clou avec un nouvel arrêté interdisant cette fois "à tous les commerces" de travailler de 23h00 à 05h00 dans deux rues de la ville.

Saisi par les commerçants, le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, Abdallah Zekri, assure que ces derniers "ont été victimes de deux arrêtés particulièrement discriminatoires". Et d'argumenter : "les mesures prises par ce maire (FN), visent à asphyxier l’activité économique de ces commerçants, en raison de leur appartenance à la religion musulmane. Je déplore et je m’indigne qu’un maire qui est le premier magistrat de sa commune, puisse méconnaître nos valeurs républicaines : liberté, égalité, fraternité".

De son coté, le maire FN se dit serein, avançant sa volonté de "garantir la tranquillité des habitants en terme de bruit ou d'alcool".

L'audience est prévue au tribunal correctionnel de Nimes le 1er septembre à 14 heures.