GARD La rentrée a sonné pour les élus du Département
Dans quelques jours, les différents groupes politiques retrouveront le chemin du Département. Ils auront plusieurs mois pour préparer le budget 2016, dont le vote a été renvoyé au lendemain des Régionales.
Une trêve estivale qui, pour certains élus, n'en était pas une. Pendant les vacances, la Majorité et une partie de l'opposition en ont profité pour rencontrer les acteurs du territoire. Depuis les Départementales de mars, la donne a changé au sein de la collectivité : la majorité relative (22 élus à gauche ; 20 à droite (Les Républicains, UDI et sans étiquette) et quatre au FN) contraint les groupes politiques à trouver un consensus s'ils veulent poursuivre l'action publique. En juillet, les Gardois ont donc pu apercevoir le président socialiste Denis Bouad arpenter différentes communes, dont celle de Saint-Gilles, fief de l'influent maire LR (Les Républicains) Eddy Valadier. "Le temps de l'élection est passé, maintenant nous sommes dans l'action", certifie Olivier Gaillard, président du groupe PS au Département.
Outre le contexte politique, les finances du Département sont contraintes depuis plusieurs années. La situation ne va pas en s'arrangeant : la baisse constante des dotations de l'État et l'augmentation de la précarité demandent aux responsables politiques de faire plus avec moins. Dès le 31 août, le groupe PS et apparentés fait officiellement sa rentrée. À l'ordre du jour : la préparation d'une session exceptionnelle le 24 septembre. "Elle servira à régler les affaires courantes comme le déblocage des dotations de fonctionnement qui seront comptabilisées dans le budget 2016. La loi nous impose de les voter avant le 1er novembre", fait savoir le cabinet du président.
Vote du budget 2016 renvoyé à janvier
Le vote de l'exercice budgétaire 2016 ne sera voté qu'en janvier. "Nous n'interférons pas dans les Régionales", poursuit notre source. La gauche veut éviter que le budget du Département ne devienne une arme électorale pour la droite dans la bataille des Régionales. Il faut dire que l'année dernière, le vote opéré en décembre par Jean Denat avant les Départementales de mars, n'avait pas tellement réussi à la Majorité.
De son coté, la droite trépigne. Le président du Bon Sens Républicain a été particulièrement actif en juillet, en se rendant dans différents cantons. En octobre, le vote d'une nouvelle décision modificative du budget donnera à la droite l'occasion de faire valoir ses velléités. Pour préparer le terrain, une réunion de groupe est prévue le 21 septembre : "nous savons qu'Aimargues a besoin d'un rond-point, une maison de retraite supplémentaire serait nécessaire sur le canton d'Alès 3 et puis, nous travaillons toujours à l'entrée du Gard en PACA", fait savoir l'entourage de Laurent Burgoa. À l'issue de leur réunion, un "tableau récapitulatif" de leurs demandes sera transmise au cabinet du président.
Quant aux quatre élus du groupe FN, ils ne sont pas en reste. Leur président de groupe Nicolas Meizonnet annonce déjà la couleur : "nous avons trouvé nos marques. Maintenant, nous voulons nous affirmer comme véritable groupe d'opposition. Nous allons mettre en évidence la proximité qu'il y a entre Les Républicains et la gauche. Rappelons également que si Laurent Burgoa se targue d'avoir bloqué certains dossiers, il l'a fait grâce à nos voix…". Si la rentrée semble studieuse au Département, ce n'est que pour mieux cacher une année bien agitée.
Lire aussi : GARD Conseil départemental sur fond de joutes politiques
GARD Conseil général : le budget 2015 validé dans la douleur
GARD Le Département à l’épreuve du compromis
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com