NÎMES METROPOLE La majorité des maires favorables au seuil de 94 élus
77 ou 94 ? Le nombre de conseillers communautaires n’est pas encore fixé à Nîmes Métropole. Mais il doit l’être impérativement avant le 23 septembre, date à laquelle le préfet entérinera la proposition des élus. En coulisse, les tractations continuent.
Depuis jeudi, cependant, on en sait un peu plus sur les tendances qui se dessinent au sein de l’exécutif de l’agglomération. À l'initiative d’Yvan Lachaud, en effet, une réunion des maires sur ce dossier brûlant a été organisée afin d’y voir plus clair. Bien évidemment, chacun y est allé de ses déclarations. Selon certains maires de la couronne nîmoise, il semble bien qu’une majorité d’entre eux penche pour un accord local à 94 membres. Tel le maire de Saint-Chaptes. Ce dernier a même proposé dans la foulée de faire entériner la proposition par son conseil municipal qui se tenait le lendemain.
Au total, 21 maires ont opté pour cet accord sur les 27 communes que regroupe la métropole. Seuls les élus de Saint-Gilles, Manduel, Générac, Langlade et Rodilhan ont suspendu leur choix… Tous les regards se tournent désormais vers la ville centre, Nîmes et son maire . Il devrait vite donner son avis sur la question. Si cet été, Jean-Paul Fournier avait opté pour l’option « 94 élus », il semblerait que le sénateur ait évolué dans sa réflexion. Selon son entourage, le Premier magistrat nîmois verrait d’un bon oeil la baisse du nombre d’élus et les économies qu’elle entraînerait – 36 000 euros par an. C’est l’argument officiel…
Côté coulisse, certains maires ne se privent pas de déclarer que le patron de « Les Républicains » en optant pour 77 élus se débarrasserait d’élus récalcitrants comme l’ancien maire de Redessan, Hervé Giély, dont les agissements irritent au plus haut point et dont le mandat de président du Sitom reste très convoité.
Du côté des maires non encartés, on espère cependant que la raison l’emportera. L’accord local à 94 élus est celui qui se rapproche le plus de l’existant et du choix qu’avait fait Jean-Paul Fournier à l’époque (96 élus) où il dirigeait l’agglo. En outre, comme le dit le maire de Milhaud, « c’est dur de dire aux élus qui siègent en Conseil d’agglo qu’ils doivent désormais rendre leur tablier alors qu’ils ont été désignés par le suffrage universel et qu’ils font un bon travail dans les différentes commissions ». Du coup, ces mêmes élus espèrent être respectés dans leur choix. Dans la Vistrenque, on n’hésite pas à parier : « On voit mal comment le maire de Nîmes pourrait aller à l’encontre de l’avis majoritaire des maires de la métropole ».
À moins de se tirer une balle dans le pied…
A lire aussi :
NÎMES MÉTROPOLE Eddy Valadier : “Le choix de 77 élus est une opportunité”
NÎMES MÉTROPOLE L’opposition réclame un conseil communautaire exceptionnel
NÎMES MÉTROPOLE La collectivité doit se séparer de plusieurs de ses élus