NÎMES MÉTROPOLE Passage à 77 élus : Yvan Lachaud "regrette cette décision"
Le groupe UPNM* du sénateur-maire Jean-Paul Fournier a décidé d'opter pour le seuil minimal de 77 élus communautaires afin d'entrer dans les clous de la Constitution. Le président UDI, défavorable à ce choix, réagit.
Ce sera 77 élus, pas plus. Cet après-midi, le couperet est tombé : la ville de Nîmes dont les élus de droite sont membres du groupe UPMN a décidé d'opter pour le seuil minimal du nombre d'élus communautaires. L'un des deux choix qui se présentaient à eux. Le second était de se séparer de deux délégués passant ainsi de 96 à 94. Par sa décision, la ville centre - sans qui rien ne peut se décider - scelle le sort de l'agglomération. "Je regrette ce choix qui provoque le départ de 19 élus communautaires qui n'ont pas démérité. Je tiens d'ailleurs à leur exprimer ma reconnaissance pour le travail effectué depuis déjà de nombreux mois. Ils seront toujours les bienvenus à Nîmes Métropole", réagit le président UDI Yvan Lachaud.
Pour éviter de faire de cette nouvelle affaire une défaite politique face à Jean-Paul Fournier toujours enclin à démontrer qui est le patron, l'élu centriste rappelle "avoir toujours dit que c'étaient aux maires de décider". Seulement, il ne se prive pas de relever quelques incohérences : "à l'origine, c'est l'ancienne majorité (celle de JP Fournier) qui avait fait le choix d'une dérogation pour avoir 96 élus. De plus, à la fin du mois d'août, Nîmes était plutôt favorable à un passage à 94 élus plutôt que 77". Et de glisser : "Apparemment, les choix d'hier ne sont plus les mêmes aujourd'hui".
Parmi les motifs qui ont motivé la décision des élus UPNM : les travaux d'agrandissement de l'Agglo : "nous remettons en cause le projet de réalisation d’un nouvel Hôtel communautaire dont le coût est évalué aujourd’hui à 15 millions d’euros". Une nouvelle fois, Yvan Lachaud souhaite apporter une clarification : "ce sont les services de l'Agglo sous l'autorité de Jean-Paul Fournier qui ont fait une réserve de foncier sur le terrain à côté. On fait quoi de ce terrain maintenant ? On le vend ? À la base, il a été acheté pour agrandir les locaux. Tout le monde s'est parfaitement que le personnel est à l'étroit et que la salle communautaire est bien trop petite. On peut discuter de tout, je suis un homme de consensus. Nous avons établi un programme de construction sur plusieurs années, parfaitement cohérent. Si les propositions des élus de l'UPNM sont pertinentes, je suis prêt à discuter".
*Union Pour Nîmes Métropole.