NÎMES MÉTROPOLE Passage à 77 élus : le groupe IEC dénonce un "manque de considération"
L'abaissement à 77 élus communautaires, décidé par Jean-Paul Fournier, déçoit profondément le groupe sans étiquette Intérêt et Esprit Communautaire. Composé de 10 maires sur les 27 de l'EPCI, le groupe qui avait opté pour 94 élus dénonce un "manque de considération".
C'est la règle du jeu. Quand la ville centre - en l'occurrence Nîmes - dit "non" à une proposition susceptible de modifier l'avenir de l'EPCI, les élus du conseil communautaire doivent s'y résoudre. La semaine dernière le groupe UMNP (Union Pour Nîmes Métropole), dans lequel siège le sénateur-maire de Nîmes et quatre autres maires de l'Agglo, a annoncé son intention de passer de 96 à 77 élus pour entrer dans les clous de la Constitution.
Une injustice pour le groupe IEC, composé de 10 maires sur les 27 de Nîmes Métropole et qui, avec 12 autres maires, s'était prononcé en faveur de la mise en place d’un nouvel accord local à 94 délégués. Pour la formation, ce seuil maximum restait "fidèle à l’accord local de 2013" porté par Jean-Paul Fournier lui-même… Sur les 19 élus qui perdent leur siège, deux font partie du groupe IEC (Poulx et Manduel). A savoir que le sort du troisième élu de leur groupe (Redessan) et président du SITOM Sud Gard, Hervé Giely, est pour l'heure inconnu.
"Depuis 18 mois maintenant, les 96 délégués exercent leurs missions", fait valoir le groupe IEC avant d'étayer : "Ils ont été élus au suffrage universel en mars 2014, sous cet accord local, faisant place à la représentativité des petites et moyennes communes. (…) Par respect pour la démocratie, il était évident et cohérent pour nous de conserver le maximum de ces délégués communautaires et ainsi ne pas bouleverser le fonctionnement de l’agglomération".
Délégué communautaire : 163 euros brut par mois
Concernant la question des économies brandie comme principal argument par l'UPNM, les élus tiennent à préciser : "pour le travail accompli depuis de longs mois, ces délégués ne perçoivent qu'une indemnité de 163 euros brut par mois. Il est important également de savoir que l’enveloppe globale des indemnités des élus a été abaissée de près de 40 % en ce début de mandat".
La décision de la ville centre est donc "un manque de considération pour cette majorité composée de grands électeurs de ne pas avoir été entendu par un petit collectif qui ne devient majoritaire que grâce au renfort de la ville-centre et de son sénateur-maire". Le conseil communautaire du 28 septembre promet d'être agité…
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Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com