RING POLITIQUE Jean-Paul Fournier (LR) : "Le Musée de la romanité est un projet de vie"
Ce mois-ci Objectif Gard délocalise son "Ring Politique" au Sénat où siège depuis 2008 le sénateur-maire Les Républicains Jean-Paul Fournier. Trois interviews du Nîmois vous sont proposées aujourd'hui. Place maintenant à la politique de la ville ; à 14 heures un entretien sur le rôle de Jean-Paul Fournier au Sénat. A 16h, un quiz sur le département clôturera la journée.
Objectif Gard : De quoi êtes-vous le plus fier dans les réalisations faites pour Nîmes ?
Jean-Paul Fournier : La création de Nîmes Métropole. Je l’avais préparée dans mon programme de 2002. Je suis allé faire le tour des communes et neuf mois après, on démarrait. C’est pour cela que j’ai un œil dessus, j’y suis attaché. Après, il y a le Musée de la romanité : c’est un projet de vie et un projet économique qui va nous permettre d’obtenir la candidature à l’Unesco en 2018. Je suis très attaché à l’urbanisme, j’étais adjoint de Bousquet.
Objectif Gard : Des regrets ?
J-P.F : Je suis déçu que l’on ne soit pas allé au bout du TCSP. On avait toutes les autorisations, après il y a eu des recours et on a perdu. Jusqu’à la fin de l’année 2016, ça restera en chantier.
Objectif Gard : Il y a eu toutefois un manque de concertation de votre part qui a entrainé ces recours ?
J-P.F : Vous savez quand on envoie 500 invitations pour débattre du projet et que seulement 50 se déplacent !
OG : N'avez-vous pas trop misé sur le centre-ville de Nîmes au détriment des quartiers populaires ?
J-P.F : Non. Il faut quand même rappeler que j'ai été à l'initiative des deux premiers projets ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine). Je me suis battu pour l'école Henri Wallon à 17 millions d’euros pour Pissevin. Je suis heureux car je suis retourné dans cette école deux ans après et elle est respectée. Aucun maire n’a fait autant pour ces quartiers.
OG : Vous préparez le budget 2016. Le contexte financier est délicat : moins d'aides de l'État, une augmentation des charges avec l'application des rythmes scolaires et vous avez diminué la taxe sur les ordures ménagères. Où concrètement allez-vous faire des économies ?
J-P.F : Chaque départ à la retraite n'est pas directement remplacé, cela dépend du service. Nous ne faisons plus la Nuit des Jardins, nous avons allégé les ferias (un jour en moins, NDLR). Pour l'année prochaine nous allons être encore plus stricte, notamment en diminuant les aides aux associations sportives et nous allons réfléchir à la création d'une maison des associations. Nous avons beaucoup de lieux où nous accueillons gratuitement les associations et cela coûte en fonctionnement. Il n'y a pas de petites économies.
OG : Concernant la videosurveillance. Vous avez promis d'installer 100 nouvelles cameras sur le prochain mandat. Où en êtes-vous ?
J-P.F : Nous en avons déjà installé cette année une dizaine et l'Etat, après les attentats de janvier, nous a donné des aides pour en installer une douzaine. Nous tiendrons notre promesse.
OG : Vous aviez également promis l'embauche de 100 policiers municipaux, dont 50 à la charge de la ville. Ou en êtes-vous ?
J-P.F : Nîmes compte 150 agents. Nous avons procédé, il y a quelques mois, à un recrutement. D'ici la fin de l'année, nous allons réorganiser la police municipale. Au 1er janvier 2016, des agents seront la nuit sur le terrain. Je pense que d'ici la fin de l'année la ville recrutera une dizaine d'agents en interne et sur concours.
OG : Enfin, un mot sur la coulée verte promise depuis 2008. Le dossier avance-t-il ?
J-P.Fournier : Cette semaine nous avons une réunion avec l'équipe technique pour mettre en oeuvre ce projet et lancer une procédure de DUP (Déclaration d'Intérêt Publique). Nous avons trop longtemps discuté avec les différents héritiers. Nous leur avions proposé de leur laisser une parcelle classée en terrain constructible mais nous n'avons pas trouvé d'entente. Ce dossier traine depuis trop longtemps…
Propos recueillis par : Abdel Samari, Eloïse Levesque et Coralie Mollaret.