Le candidat Front de Gauche/EELV à la présidence de la grande région Gérard Onesta a lancé hier soir la campagne dans le Gard pour le scrutin des 6 et 13 décembre. Une union "inédite" qui doit encore se traduire par des propositions concrètes.

Loin d'une conférence de presse ordinaire, le rendez-vous avait pris une tournure de réunion publique, tant les militants étaient venus en nombre. Une démonstration de force pour la coalition de gauche ? Nul doute que leur stratégie de communication est bien rodée. Assis l'un à coté de l'autre, les leaders régionaux et départementaux ont usé d'une myriade d'éléments de langage pour traduire l'unité "sans précédent" de leurs familles (EELV, PCF, Parti de Gauche et Ensemble). "Malgré les parcours différents, aujourd'hui nous disons la même chose", martèle Gérard Onesta, ancien député européen. "Chacun a éliminé cet esprit boutiquier", complète la tête de liste dans le Gard Vincent Bouget. Le secrétaire départemental PCF a réalisé pareille alliance aux Municipales et Départementales, même si, les écologistes ont une fâcheuse tendance à s'éparpiller entre PS et PCF à l'approche d'un scrutin.

Dans cette Région qui a le coeur à gauche, la coalition veut envoyer en décembre un camouflet au président Hollande qui, pour l'ex-PS Geneviève Sabathé, n'a de socialiste que le nom : "quand on est socialiste et que l'on a en face de nous un gouvernement qui fait cette politique d'austérité, on ne peut pas le défendre". Pour l'écologiste et porte-parole Nîmes Écolo Franck Médina : "il y a une alternative. On va montrer que l'on peut faire autrement".

Pour "renverser la table", encore faut-il en avoir les moyens. Pour l'instant, les mesures concrètes du projet ne sont pas sorties, tout comme le nom de la liste et sa composition qui seront officiellement dévoilés le 13 octobre lors d'un meeting à Toulouse. Des contributions, nombreuses, ont été rassemblées sur le site Projet commun. Hier soir, les candidats ont mis un point d'honneur à défendre le service public, notamment par le maintien du ferroviaire dans les territoires ruraux. Sur la question de la LGV (Ligne Grande Vitesse), du Musée de la Romanité, ou d'autres projets structurants pour le Gard, la coalition doit encore accorder ses violons. A suivre.

Coralie Mollaret