Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 17.11.2016 - eloise-levesque - 2 min  - vu 852 fois

FAIT DU JOUR Alès : l'autogire, nouveau joujou de l'aérodrome

Benjamin Celier, président, et Michel Antoni, directeur de l'entreprise. EL/OG

Utilisé par l'armée, l'autogire revient à la mode. Moins cher et plus maniable que l'hélicoptère, il fonctionne surtout à la force du vent et offre des balades de grande beauté. Un petit bijou qui vient de s'installer à l'aérodrome d'Alès, pour les professionnels et les particuliers.

Ecole, baptêmes, balades, images aériennes ou protection civile, Benjamin Celier a vu les choses en grand. Photographe et réalisateur pour une agence de communication alésienne, l'entrepreneur multi-casquettes aime les nouveaux défis et sait s'en donner les moyens. Tout commence il y a quelques mois. Pour développer son activité vidéo, le quadragénaire s'équipe de drones pour ses clichés du ciel. Mais la réglementation est forte et l'autonomie peu intéressante. "On ne pouvait pas concurrencer les machines du tour de France", déplorait-il alors.

Benjamin Celier se tourne donc vers un outil méconnu qui lui est déjà familier : le gyrocoptère - ou autogire, qui offre une grande stabilité, même à grande vitesse. "J'ai toujours un peu baigné dedans. Mon frère en dessine et possède sa propre marque en Pologne. J'ai décidé de m'associer avec lui", commente le Parisien devenu cévenol. Premier avantage et non des moindres en période de disette budgétaire : le coût. "C'est très maniable et bien moins cher qu'un hélicoptère. Il fonctionne surtout à la force du vent et consomme trois fois moins d'énergie", constate Benjamin.

Seul écueil : le décollage vertical est impossible

Un argument de poids qui pousse l'artiste à exploiter son nouveau jouet au maximum de ses capacités. Comme le font déjà l'armée et la police de l'air. "Sécurité incendie, étude de sol, protection civile, on peut slalomer entre les arbres et les possibilités sont infinies, avec une vitesse oscillant de 40 à 200 km/h. La location à l'heure revient à 250 € au contribuable, contre 1500 € pour un hélicoptère", se satisfait-il. Certifié en Allemagne, le Xenon 4 conçu par Raphaël Celier offre donc tous les avantages de l'hélicoptère sans les inconvénients, excepté le décollage vertical. "Il faut 80 m pour quitter le sol, on ne peut donc pas faire de transport d'urgence vers les hôpitaux", précise-t-il. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'objet, inventé en 1923, a longtemps été délaissé au profit de son cousin l'hélicoptère.

Reste donc un obstacle : la demande. Mais le chef d'entreprise est très confiant. "On va la créer ! On peut voler toute l'année et par tout temps. Contrairement aux idées reçues, on est beaucoup plus en sécurité que dans un avion. Avec la marque Xenon, il n'y a pas eu de mort depuis 13 ans. Sans compter que c'est très agréable à piloter. On nous a déjà sollicité pour de la surveillance de canaux et pour des formations de pilotage", sourit Benjamin Celier. Dans le Gard, deux particuliers possèdent déjà ce type de véhicules peu ordinaires.

Eloïse Levesque

Plus d'informationshttp://celieraviation.fr/

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