Ils étaient une cinquantaine de policiers et d'agents à manifester devant le palais de justice hier, en coordination avec un mouvement d'ampleur nationale.

Sur un fond de ras-le-bol général, l'Alliance police nationale était venue hier à 12h pour rendre hommage au policier blessé par balle lors d'une fusillade à Saint-Ouen. Une situation qui en dit long sur le climat actuel qui règne sur un corps de métier en manque de reconnaissance. "Nous voulons que notre ministre de tutelle reconnaisse notre métier avec un vrai plan de carrière" indique Denis Puech, secrétaire départemental du syndicat APN Gard. Pour cela, les agents veulent des effectifs supplémentaires, des réformes pénales sur la légitime défense et sur les peines planchers pour les récidivistes. 12 700 policiers ont été blessés en France en 2013, soit une augmentation de 16 % en 5 ans, selon l’observatoire national de la délinquance. "Certains de nos confrères attendent 10 ans avant de prendre un grade" proteste Denis Puech. Devant le palais de justice, tous les corps de la police étaient représentés. Dans l'attente d'une réaction du gouvernement, les organisateurs du rassemblement nîmois se sont dit "prêts à durcir le mouvement si nécessaire".

Baptiste Manzinali