GRAND AVIGNON Une première pierre et une Marianne d’Or pour TechniCité
D’ici un an, la zone Agroparc, à Avignon, proposera aux entrepreneurs une offre immobilière du troisième type, entre la pépinière et le marché classique de l’immobilier d’entreprise.
La première pierre du projet TechniCité, c’est son nom, a donc été posée hier. Un projet déjà récompensé par une Marianne d’Or.
« Une vitrine pour notre territoire »
Destiné principalement aux entreprises de l’intelligence agroalimentaire, domaine largement représenté sur la zone d’Agroparc, il a aussi pour cible les start-ups, entreprises issues de pépinières ou laboratoires, du moment qu’elles ont une fonction technique.
Concrètement, TechniCité sera composé de 18 plateformes techniques de 133 mètres carrés réparties en espaces techniques et bureaux en mezzanine. Il proposera également des espaces communs ainsi qu’un living lab de 200 mètres carrés.
« C’est un projet qui conforte l’identité forte du technopôle d’Agroparc, c’est une vitrine pour notre territoire », estime la maire d’Avignon et présidente de Citadis, la société d’économie mixte qui réalise le projet. Et pour elle, TechniCité vient combler un manque : « depuis quelques années, les projets d’Agroparc pouvaient laisser à penser que les entreprises productrices, notamment de l’agroalimentaire, n’avaient plus leur place. »
Et ce projet vient également « entre les pépinières d’entreprises et le marché libre où il y a une case à exploiter, note le président du Grand Avignon Jean-Marc Roubaud. TechniCité vient s’intercaler, et il est bon que les collectivités territoriales offrent une palette la plus large possible pour accueillir les entreprises. »
Un projet récompensé
C’est justement cet aspect qui a tapé dans l’œil du jury des Marianne d’Or, qui récompense chaque année les bonnes pratiques des collectivités locales, puisque le Grand Avignon a été distingué cette année. Le secrétaire général des Marianne d’Or Alain Trampoglieri est donc venu hier remettre le trophée à Jean-Marc Roubaud, en affirmant que ce projet « mérite vraiment la Marianne d’Or. »
Une distinction qui « montre les efforts communs », pour Cécile Helle, qui a également insisté sur le volontarisme des élus locaux : « vous pouvez compter sur nous pour changer la donne. » Le président de l’interconsulaire de Vaucluse François Mariani a quant à lui affirmé qu’il fallait « travailler ensemble et pour le collectif. »
Une demande pas tombée dans l’oreille d’un sourd : « je souhaite qu’avec tous les acteurs économiques du territoire on mette en place une véritable gouvernance qui nous permette d’avancer sur les dossiers, a affirmé Jean-Marc Roubaud. Si nous partons dispersés, nous aurons engendré un grand bazar. Ça marche peut-être économiquement à Téhéran, mais pas ici. A nous d’assurer des synergies et à ne pas créer des villages gaulois. » Car le président en est convaincu : « on a tous les atouts pour gagner ici, ne ratons pas le devenir de notre territoire. »
Thierry ALLARD
