FAIT DU JOUR Attentats de Paris : Dumas (PS) et Fournier (LR) derrière le chef de l'Etat
Présents cet après-midi au congrès à Versailles, les deux parlementaires gardois appellent à "l'unité nationale". Après les attentats de Paris, François Hollande doit dévoiler une série de mesures pour assurer la sécurité des Français.
Les 577 députés et 348 sénateurs ont rendez-vous avec l'histoire. Trois jours après les attentats de Paris, François Hollande réunit le congrès au château de Versailles. Un événement rarissime. En s'adressant aux parlementaires, le président parle en réalité à la nation, endeuillée, qui réalise peu à peu que la France est en guerre. "Nous attendons du président des explications sur ces événement tragiques (129 morts et 352 blessés, selon le dernier bilan) mais surtout un discours de responsabilité avec froideur et détermination", réclame la députée socialiste Françoise Dumas. "Nous sommes derrière le chef de l'Etat", affirme sans difficulté le sénateur-maire Les Républicains de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Ces positions font suite à la volonté, hier après-midi, du président de recevoir séparément les chefs de partis : Nicolas Sarkozy (Les Républicains), François Bayrou (MoDem), Marine Le Pen (Front National), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) ou encore Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche). "Il doit les consulter avant de retenir une série de mesures pour assurer la sécurité des Français qui sera dévoilée cet après-midi", espère Jean-Paul Fournier.
L'unité nationale et débat
Le sénateur-maire en a surpris plus d'un, vendredi soir, en postant sur Facebook : "Les Français savent que nous sommes en guerre civile, le temps viendra de dire les responsabilités. Aujourd'hui il faut agir !". L'émotion et la stupeur qui traversent la société n'épargne visiblement pas la classe politique, même si elle est appelée à plus de sang-froid. Vendredi soir, il est un peu plus de 21 heures lorsque la députée Françoise Dumas observe les mouvements de panique dans le XIVeme arrondissement de Paris : "Après les premières détonations, les Parisiens ont compris ce qu'il était en train de se passer. Ils ont commencé à fermer leurs magasins et restaurants avant de rentrer chez eux en courant. C'était très anxiogène". De l'autre côté de la Méditerranée, au Maroc, Jean-Paul Fournier se sent, lui, impuissant. En voyage pour les 10 ans du jumelage de Nîmes avec Meknès, le sénateur-maire de Nîmes apprend la nouvelle par la télévision : "j'étais très angoissé de ne pas pouvoir être dans mon pays".
Si les chefs de partis ne devaient initialement pas prendre la parole à Versailles, Les Républicains ont finalement changé d'avis. L'unité nationale ne doit pas empêcher le débat. Un débat toutefois dans le respect des victimes - qui n'ont pas encore été toutes recensées - et avec le souci d'une enquête pour l'heure inachevée. Dès 16h, les citoyens regarderont avec attention leurs responsables politiques qui, comme leur titre l'indique doivent être "responsables".
Coralie Mollaret
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