RÉGIONALES Gard : les socialistes pas mécontents du score de Delga
Contrairement à ce que prédisaient les sondages, la candidate socialiste s'est hissée à la deuxième position, entre le FN et la droite (Gard et Région).
Dix, quinze, vingt puis bientôt une trentaine… Les socialistes arrivent au compte-gouttes à la fédération PS pour regarder la soirée électorale. Les yeux rivés sur France 3, les premiers résultats tombent à 20 heures : en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le Front National arrive en tête avec 30% des suffrages ; 25% pour le PS-PRG et 18% pour la liste Les Républicains-UDI. Les militants semblent presque surpris : "on peut dire qu'il y a eu un sursaut républicain et une mobilisation de l'électorat nîmois", pense le secrétaire de section Ahmed Laaraj, qui atteste que "les socialistes gardois ont réinvesti le terrain". Dans le Gard, terreau pourtant fertile à la droite -qui détient les deux plus grandes villes-, Carole Delga se place devant le candidat Les Républicains-UDI, Dominique Reynié, avec 17,84% contre 17,25%… Tout un symbole.
Certains socialistes ne se privent pas de railler le maire de Montpellier, Philippe Saurel, qui obtient 5,3%. Juste de quoi se faire rembourser ses frais de campagne. "Il a voulu jouer, il a perdu", glisse le socialiste Philippe Mercier. Mais les réjouissances sont de courte durée : avec 30% dans la Région et 40% dans le Département, le Front National reste le vainqueur du premier tour des Régionales. "On ne peut pas dire que nous sommes satisfaits quand on voit se score. Disons que nous ne sommes pas insatisfaits…", explique Nadia Goudard, ancienne candidate aux Départementales. Philippe Mercier estime, quant à lui, que "les électeurs sont tombés dans le piège du FN qui fait monter l'anxiété sans apporter de réponse". Originaire Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le socialiste digère encore mal le score exponentiel de Marine Le Pen dans sa région natale qui a recueilli plus de 40% des suffrages.
En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, la bataille n'est pas perdue pour les socialistes, bénéficiant d'un report de voix a priori confortable pour le second tour de dimanche prochain. Damien Alary et Carole Delga sont déjà à la manoeuvre à Toulouse pour négocier avec le candidat Front-de-Gauche-EELV, Gérard Onesta. Un candidat qui, s'il obtient moins de 10% des suffrages, devra revoir ses prétentions électorales à la baisse…
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Coralie Mollaret