GARD Déchéance de la nationalité : "un projet infâme et électoraliste" dénonce Vincent Bouget (PCF)
Hier en conseil des ministres François Hollande a finalement décidé d'inscrire la déchéance de nationalité dans la révision constitutionnelle. Une décision que pourfend le secrétaire départemental PCF du Gard Vincent Bouget.
Après moult hésitations, François Hollande a tranché : la déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour acte terroriste sera inscrite dans la révision constitutionnelle, a-t-on appris hier à l'issue du conseil des ministres. Une annonce qui, à gauche, a soulevé son lot d'indignation. Dans le Gard, le chef des communistes Vincent Bouget ne "décolère pas de cette décision indigne. (…) Il en va de l'honneur de toutes les femmes et de tous les hommes de gauche, et au-delà de tous les républicains sincères (même de droite) de faire obstacle à ce projet infâme, purement électoraliste, qui signe l'indignité de ceux qui le proposent, encore plus quand ils se réclament des valeurs de gauche, de Jaurès ou de Blum".
"Deux catégories de Français" pour Vincent Bouget
Professeur d'histoire/géographie au lycée Philippe Lamour, Vincent Bouget s'exclame : " Comment, demain, enseignerons-nous l'éducation civique en disant qu'il y a deux catégories de Français, les vrais, ceux qui sont français par le sang et les autres? Comment enseignerons-nous l'histoire de notre pays en disant que c'est un gouvernement de gauche qui a cédé à l'air fasciste du temps en proposant une mesure pétainiste qui, selon l'aveu même du gouvernement n'aura aucune efficacité, et qui n'est que symbolique ?".
Et de s'en référer à l'histoire : "Je pense aussi à tous ceux qui, après la Seconde guerre mondiale se sont appliqués à répondre par le droit et la justice, sans céder à l'aveugle vengeance, à tous ceux qui avaient commis les pires des crimes". "Mon engagement politique, mon engagement dans la vie de la cité, s'est fondé sur ce refus de voir les plus bas instincts l'emporter. (…) Ces gouvernants sont désormais totalement discrédités", conclut le responsable politique. Si certains pensaient à une union de la gauche à l'approche de nouvelles échéances électorales, il semblerait que celle-ci soit, pour l'heure, enterrée.
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Coralie Mollaret