GARD Mathieu Lemal quitte le Parti Socialiste
Élu d'opposition à Rochefort-du-Gard, Mathieu Lemal a décidé de quitter son parti. En cause : le retrait des candidats socialistes aux Régionales pour faire barrage au Front National.
Les retraits des candidats socialistes en Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nord-Pas-de-Calais-Picardie ont provoqué quelques secousses. Certes, la majorité des militants a serré les dents dans l'isoloir, en votant Christian Estrosi (LR) en Paca ou Xavier Bertrand (LR) dans le Nord, comme l'avait demandé leur Premier secrétaire. Au soir du premier tour des Régionales, sonné par la percée électorale frontiste, Jean-Christophe Cambadélis décide "dans les régions où la gauche ne devance pas la droite" de retirer ses candidats et d'appeler leurs électeurs à faire un "barrage républicain".
Ces situations ne concernent pas notre région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Toutefois, certains militants à l'image de Mathieu Lemal, ne se privent pas de commenter cette position. Sur tweeter, l'élu d'opposition de Rochefort-du Gard, inscrit sur la première version de la liste PS dans le Gard, s'exclame :
Selon lui, "les électeurs ne sont pas de la chair à voter (…) Nous ne pouvons pas empêcher une partie de la population d'être représentée". La volonté de la gauche de faire barrage au Front National n'est visiblement pas la "bataille" de Mathieu Lemal : "si le rôle du PS et des autres partis de gauche est de se battre contre le FN, ils ont déjà perdu. Nous devons changer de stratégie et nous concentrer davantage sur la vocation de la gauche".
L'exemple du Grand Est
Le non-retrait du candidat PS dans la région du Grand Est - contre l'avis de Solférino et du gouvernement - a valeur d'exemple pour Mathieu Lemal : "son maintien n'a pas engendré la victoire du Front National. D'ailleurs, le candidat de gauche a conservé ses voix au second tour. Les socialistes seront ainsi représentés dans l'hémicycle ces six prochaines années".
Le frondeur n'a pas officiellement informé de sa décision le premier fédéral du PS Jean Denat, pour qui d'ailleurs il "ne ressent aucune animosité" . Sa décision semble en tout cas bel et bien arrêtée : "aujourd'hui les partis politiques sont d'un ennui sans nom. Les gens préfèrent s'investir dans le travail associatif ou dans les entreprises, là où se fait la vraie politique".
Coralie Mollaret
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