GARD Les Républicains à l'heure de la reconquête
Les 30 et 31 janvier, les 2 600 militants gardois sont appelés à renouveler les cadres de leur fédération. La première étape dans "la reconquête électorale" de 2017 pour le parti Les Républicains.
La politique c'est aussi du sport. Et pour Les Républicains (LR), la remise en forme avant le scrutin présidentiel et législatif de 2017 commence maintenant. Le 30 janvier, les 2 600 militants Les Républicains sont invités à renouveler les cadres gardois (président, délégués de circonscription, conseillers nationaux...). L'adjoint aux sports de la ville de Nîmes, Julien Plantier, est déjà dans les starting-blocks : "si 2016 n'est pas marquée par des échéances électorales, ce sera une période active pour nous. Nous devons nous remettre en ordre de bataille pour détrôner Hollande".
Réforme des statuts oblige, ce sera la première fois que les militants éliront leur président. Un scrutin qui ne fait guère de mystère. "Étant donné que Jean-Paul Fournier reste secrétaire départemental jusqu'en 2017, Max Roustan a décidé de rester. C'est le duo infernal !", relève avec humour le secrétaire départemental adjoint Richard Tibérino. La présidence, plus honorifique que décisionnaire, n'aiguise pas les appétits. C'est le secrétaire départemental nommé par Paris qui reste dépositaire de l'exécutif.
Les clefs de la reconquête
Autre scrutin à suivre attentivement : celui des délégués des six circonscriptions du département. Ces derniers ont pour mission d'animer leur territoire à travers des débats ou réunions publiques. Le point départ de la reconquête passe inévitablement par la base militante. Parmi les candidats en lice, certains partent favoris. Les deux trentenaires Julien Plantier (Nîmes) et Pierre Martin (Alès) sont les étoiles montantes de Républicains, mises en orbite par Jean-Paul Fournier et Max Roustan. Adjoint aux sports de Nîmes, Julien Plantier se lance sur la 1ère circonscription, conquis aux dernières législatives par Françoise Dumas (PS). Ce territoire au profil politique "aléatoire" selon le Nîmois "peut revenir dans notre escarcelle". Même constat dans les Cévennes où Fabrice Verdier (PS) a fait tomber en 2012 le député sortant Max Roustan. Candidat sur la 4ème circonscription, l'adjoint à la mairie d'Alès en charge de la formation professionnelle Pierre Martin souhaite amorcer une nouvelle ère avec des "débats sur des sujets de fond (…) Ce qui nous a parfois manqué".
En Petite Camargue, la mission est plus ardue. Le Front National et son député RMB* Gilbert Collard élu de la 2e circonscription s'enracinent. Ancienne attachée parlementaire d'Etienne Mourrut, Pascale Mourrut est en bonne position. Elle succéderait au maire de Saint-Gilles Eddy Valladier qui, fraîchement élu au Département, n'a pas souhaité se représenter."Ici, les électeurs demandent à notre parti un sérieux virage à droite avec des positions fermes. Les gens ont peur de perdre leur identité et ont besoin d'être rassurés", décrypte la militante.
Flandin, les législatives dans le viseur
En endossant le rôle de délégué de circonscription, les cadres s'élèvent au rang d'animateur du parti. Si cette fonction ne donne pas accès naturellement à une candidature pour les législatives, elle peut y aider. C'est le cas de l'adjoint à l'urbanisme Richard Flandin, ancien délégué de la 1er circonscription qui migre vers la 6e. Ancien territoire géré par Franck Proust, le premier adjoint de Nîmes économise ses forces pour le poste de secrétaire départemental.
Enfin, pour la 5e circonscription, le délégué sortant Christophe Ruas devrait conserver ses fonctions. Dans le Gard Rhodanien, Monick Tapissier, ancienne élue à la Région, devrait tirer sa révérence après dix années de bons et loyaux services. Sur ce territoire la relève n'est, à ce jour, pas encore connue.
Les candidats ont jusqu'au 11 janvier pour déposer leur candidature. Les 30 et 31 janvier quatre bureaux électoraux seront ouverts (Nîmes, Alès, Villeneuve-lez-Avignon et Aigues-Mortes). Cette fois, aucune procuration ne sera autorisée. Ordre de Nicolas Sarkozy qui se souhaite pas revivre la tragi-comédie de 2013 pour la présidence du parti…
* RMB : Rassemblement Bleu Marine.
Coralie Mollaret