PONT-DU-GARD Patrick Malavieille nouveau président de l’EPCC
Ce matin, le vice-président (PCF) en charge de la Culture au Département a été élu président de l’EPCC* Pont-du-Gard avec 18 voix sur les 23 du conseil d’administration.
Une page s’est tournée, ce matin, au Pont-du-Gard. Réunis dans la salle du conseil d’administration, ses 23 membres ont désigné leur nouveau président. Une place qui revient logiquement à l’un des représentants du Département, principal bailleur de fonds de l’établissement public (subvention annuelle de 2,5 M d’€*). Une personne a toutefois brillé par son absence : le président sortant William Dumas (PS). À l’origine de la création de l’EPCC, le socialiste a géré durant 13 années le site, dont huit avec l’aide du directeur Paolo Toeschi.
Un plan de gestion sur trois ans
Dès son élection et après une poignée de main échangée avec ce même directeur, Patrick Malavieille a « salué » le travail de ses prédécesseurs. Un travail qui est « une base solide » pour un nouveau projet. Son nouveau projet. « Il ne faut pas avoir une approche négative », poursuit Patrick Malavieille, « une nouvelle élection donne un nouvel entrain, une nouvelle force, c’est la vie ».
En avril, au lendemain de l’élection de Denis Bouad à la présidence du Département, le communiste a été investi d’une mission : « établir un plan d’action et de gestion sur trois ans, de 2017 à 2020 ». Un challenge pour ce féru de culture, par ailleurs président du centre chorégraphique national de Montpellier, qui assure, sourire aux lèvres : « ne pas devenir président de l'EPCC pour ajouter une ligne à ma carte de visite ».
Dans son discours d’intronisation, le nouveau président a égrainé quelques idées, dont le leitmotiv reste « le développement des ressources propres » afin que le site continue, en ces temps de disette, à s’émanciper des financements publics. Pour ce faire, Patrick Malavieille souhaite développer différents projets : « des expositions régulières de plasticiens gardois et régionaux » ou des « manifestations sportives ». Il plaide également pour un travail plus resserré avec « les musées nationaux » mais aussi l’ADRT (Agence de développement et de réservation touristique du Département). Une agence dont le président Philippe Pécout, a lui, été élu ce matin, vice-président de l’EPCC.
Une présidence de « l’apaisement »
Enfin, Patrick Malavieille met un point d’honneur à travailler en « toute confiance » avec le conseil d’administration et tous les partenaires, comme les associations de randonneurs et de cyclotourisme, en conflit avec l’ancienne présidence : « Je souhaite que ma présidence soit celle de l’apaisement, de la concertation et des projets partagés ». Sur la délicate question de la tarification, « l’année 2016 sera une année de transition, d’observation et de compréhension ». Cependant, « Il faut nous donner du temps, non pas pour en perdre, mais pour en gagner ».
*Établissement public de coopération culturelle.
*Contre 1 M pour la Région.
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Coralie Mollaret
