Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 03.04.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 311 fois

GARD Vote du budget : le groupe UDI choisit l’abstention

De gauche à droite : Gérard Blanc, Huguette Sartre, Thierry Procida et Philippe Ribot. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Ce jeudi 7 avril, les conseillers départementaux du Gard voteront le budget 2016 du Département. Les communistes ont dit oui (relire ici). Le groupe UDI s’abstient. Demain, Les Républicains donneront la position de leur groupe.

Denis Bouad a-t-il réussi un coup de maître ? En repoussant le vote du budget au mois d’avril, il a pris tout son petit monde « en otage », comme le résume Thierry Procida, le président du groupe UDI. « Il y a quelques mois, on aurait voté non au budget, explique Philippe Ribot, maire de Saint-Privat-des-Vieux et membre du groupe UDI. Mais là, on ne veut pas bloquer cette collectivité, on ne veut pas pénaliser les associations et toutes les institutions qui attendent de manière impatiente que le vote du budget soit fait ».

Alors, pour ne pas approuver ce budget « qui est très très loin de nous satisfaire », ajoute Thierry Procida, ni le sanctionner et risquer une tutelle de l’Etat, le groupe UDI préférera l’abstention. « C’est une position ferme et définitive. C’est une position qui permet de ne pas paralyser la collectivité. Nous sommes responsables de son devenir », annonce solennellement le président du groupe.

Mais Denis Bouad n’aura pas pour autant la partie facile. La hausse fiscale choisie par le président du Département ne doit pas s’étaler dans le temps : « Ce n’est qu’un remède temporaire jusqu’à ce que l’institution soit guérie. Parce que c’est les contribuables qu’il faut soigner », poursuit le « docteur » Procida. Par ailleurs, le groupe UDI a plusieurs propositions à formuler et ne manquera pas de les suivre de près. « Déjà, commence Philippe Ribot, il faut mettre en place de manière immédiate les préconisations de l’audit organisationnel. C’est tout de même 5 millions d’euros d’économies la première année et 40 millions d’euros sur les 4-5 prochaines années ». D’autres idées ont été abordées par ce groupe : la mise en place d’une direction innovation numérique et d’une direction contrôle de gestion ; le financement des structures associatives par projet ; une meilleure maîtrise des dépenses des organismes satellites ; une sélection rigoureuse des projets d’investissement… Le tout avec une volonté commune de rigueur budgétaire : « Elle fait partie de notre ADN », conclut Ribot.

Tony Duret

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