AU PALAIS Offre d'emploi : recherche gros casier judiciaire !

Les temps sont durs, le chômage atteint des pics et il est difficile de trouver du travail. Mais pas pour tout le monde…
Il suffit de venir à la Chambre de l’instruction de Nîmes. Cette vénérable institution judiciaire peut se transformer en agence pour l’emploi, à condition bien sûr d’avoir une sacrée expérience. Un exemple criant s’est déroulé mercredi matin avec la comparution d’Antoine*, la cinquantaine, mis en cause pour « homicide volontaire ». Il est soupçonné d’avoir glissé au fond du puits le cadavre d’un homme. Des faits qui remontent à 2000, mais qui n’ont été découverts qu’en 2006. Une vieille histoire qui refait surface et qui est relancée.
Pour Antoine, mis en examen pour cet homicide, il faut prouver sa belle réinsertion. Et la recherche de travail, ça, il maîtrise. Dès que le Procureur lui a fait part de sa volonté de l’envoyer au trou en préventive, il a immédiatement trouvé un job. « Qu’allez vous faire précisément comme activité ? » interroge le conseiller Luc Barbier qui mène les débats. « Je vais travailler dans la sécurité, je vais être contrôleur dans une société de surveillance dans le Var », répond timidement le brave Antoine surpris d’une telle question. « Mais comment pouvez-vous travailler comme agent de sécurité avec le casier que vous avez ? », poursuit le magistrat. Didier ne se dégonfle pas. « Ah non, mais moi… je ne serai pas agent de sécurité, je vais contrôler les agents de sécurité et faire le VRP », complète cet étonnant personnage déjà condamné deux fois par des Cour d’Assises pour « vols avec meurtre » et « vols avec arme ».
Son casier judiciaire indique d’autres condamnations pour « escroqueries, association de malfaiteurs »… Une expérience qui lui sera peut être des plus précieuses pour son futur emploi qu’il démarre dès demain sur la côte d’Azur. D’ailleurs son patron est tellement content de sa future recrue qu’il a fait le déplacement du Var pour soutenir son nouveau manager. Avec Antoine comme contrôleur, c’est sûr, les agents de sécurité de la Côte d’Azur auront au plus près d’eux, un homme d’une grande expérience et d’un savoir faire incomparable ! Pour le domaine commercial où Antoine sera également affecté, les commerçants et particuliers qui feront surveiller leurs propriétés seront rassurés d’avoir un homme si expérimenté pour veiller sur eux.
Mais le problème, c'est que vendredi, la chambre de l'instruction de Nîmes a mis un terme à cette belle reconversion professionnelle. Elle a décidé de renvoyer Antoine en prison.
Si vous avez les diplômes requis, n’hésitez pas à écrire à notre rédaction qui transmettra le curriculum judiciaire au patron de cette prospère entreprise de surveillance.
*prénom modifié
Boris De la Cruz
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