BEAUCAIRE Le développement économique, nerf de la guerre (2/4)
Vecteur d'intégration, le développement économique est l'un des trois piliers du contrat de ville de Beaucaire. Un territoire qui présente un taux de chômage important (19,4%), avec des demandeurs d'emploi, jeunes, peu qualifiés et peu mobiles.
"L'ensemble des partenaires contribuera à la levée des difficultés en mobilisant leurs propres moyens". Telle est la philosophie des contrats de ville, lancés par le gouvernement pour tenter de réduire les inégalités. Malgré les difficultés politiques autour de celui de Beaucaire, le préfet du Gard a lancé l'appel à projet pour permettre aux protagonistes de proposer des actions concrètes et budgétisées sur les deux quartiers prioritaires : le centre ville et la Moulinelle.
Beaucaire : 19,4% de chômage
Ces actions tournent autour de trois piliers : développement économique, cadre de vie/habitat et cohésion sociale. Avec 19,4% de chômage, soit 3,2 points de plus que la CCBTA, le développement économique, facteur d'intégration, est le premier enjeu. À Beaucaire, les demandeurs d'emploi sont jeunes et peu qualifiés : sur les 7 000 habitants (soit 41% de la population municipale), 39% ont moins de 30 ans. Et sur les 924 demandeurs d'emploi non qualifiés de la ville, 434 résident au centre ville et 89 à la Moulinelle.
Si les chiffres ne sont pas bons, le territoire possède toutefois des atouts, comme la Mission Locale des Jeunes Rhône Argence. La structure accompagne 1 879 jeunes dont 24% viennent de ces deux quartiers prioritaires.
Les premières solutions envisagées
Détentrice de la compétence développement économique, la CCBTA (Communauté de Beaucaire Terre d'Argence) a un rôle prépondérant en la matière. Récemment, l'établissement public baissé le prix du foncier de ses quatre zones d'activités économiques (de 55 € le m2 à 26 m2) pour faciliter l'installation des entreprises. "Nous devions nous aligner sur les prix du marché. Cela a permis de nous rapprocher des tarifs des zones d'activités de Tarascon", explique Juan Martinez, président de la CCBTA. Ce dernier réfléchit également à "insérer des clauses sociales dans leurs marchés publics" afin de développer l'offre d'insertion.
Le développement des contrats d'avenir, des contrats de génération ou des contrats en alternance est également préconisé par le Contrat de ville. En ce sens, Juan Martinez réfléchit à "mettre en place une strucure relais pour faciliter de contrats d'apprentissage".
Si elle le signe, la Région aura également un rôle important dans la formation et notamment dans la mobilisation des fonds européens (FSE et FEDER). Par ailleurs, elle pourrait aider à la mobilité des demandeurs d'emploi de ces quartiers : seulement 50% d'entre eux ont le permis et 38 % possèdent une voiture…
Coralie Mollaret
Lire aussi : FAIT DU JOUR Les vrais enjeux du Contrat de ville de Beaucaire (1/4)
BEAUCAIRE Comment améliorer le cadre de vie et l’habitat ? (3/4)
À suivre, deux articles sur les deux autres piliers du Contrat de ville de Beaucaire : cadre de vie et cohésion sociale.