Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 15.05.2016 - anthony-maurin - 2 min  - vu 507 fois

FERIA DE NÎMES Le sorteo, un moment à part dans la vie taurine

Vu d'en bas, on parle des cornes des toros combattus... (Photo Anthony Maurin).

Peu de gens le savent mais le sorteo, le tirage au sort des toros combattus dans l’arène, est un moment un peu à part dans la vie d’une feria. Réalisé au corral quelques heures avant chaque corrida, il doit servir à répartir le plus équitablement possible les toros entre les toreros.

Les cuadrillas sont les premières à débarquer dans l’enceinte fermée au public de la route de Beaucaire. Les hommes de confiance, les proches et les banderilleros regardent l’ensemble des toros, ce matin, les Zalduendo qui seront combattus par l’extravagant Morante de la Puebla, David Mora et qui verront Gines Marins prendre l’alternative.

Vue d'en haut, les toros changent quelque peu (Photo Anthony Maurin).

Ça chipote, ça parle, ça négocie alors ça change d’angle de vue, ça monte au premier étage pour voir les toros d’en haut… Mais là aussi, ça chipote, parle et négocie encore et toujours!

Sur ces entrefaites, Christian Jacob, Président du groupe Les Républicains à l’Assemblée Nationale et député de Seine-et-Marne, vient faire un tour près de l’enclos clos. Ami de longue date de Bernard Angelras, adjoint au maire de Nîmes, avec lequel il a milité pour la cause syndicale agricole il y a une paire de décennies, l’élu se retrouve dans un monde méconnu. Il écoute, regarde, apprend et appréhende ce qui est en train de se jouer sous ses yeux amusés et intéressés.

Christian Jacob en visite pour assister au sorteo de la corrida du dimanche matin (Photo Anthony Maurin).

La cour devient bruyante, les présidents des courses à venir sont là, Curro Caro aussi pour représenter Simon Casas Production, tout comme le délégué à la tauromachie, l'adjoint au maire Frédéric Pastor. Fenêtres et portes ouvertes pour mieux voir les toros, six, ceux qui seront les premiers dehors tout à l'heure, sont à gauche, trois autres, les toros de réserve, à droite.

Une fois le lot tiré, les cuadrillas sont soulagées (Photo Anthony Maurin).

De la réserve sortons… Après de nombreuses discussions pour pas grand chose, l’accord tombe enfin! Autant de palabres pour finir ainsi, les toreros dimanche restent des toreros dominicaux, et c’est tant mieux. Vient l’heure fatidique. Les lots sont faits, trois de deux toros pour chaque piéton, le papier à cigarette recueille les différents numéros. Chaque fine feuille est roulée en boule et mise dans un chapeau fermé. Il va falloir mettre la main et espérer que le tirage au sort soit clément! Les mains tremblent, les regards changent, on se signe, les voix se figent, les attitudes aussi, c’est parti, les numéros sont dehors et les toros prêts à être embarqués puis débarqués quelques minutes plus tard aux arènes avant le début de la corrida. Le camion est escorté par la Police, il est aux arènes, les toros vous attendent.

Robert Barrachin, l'homme au panneau note le sorteo final (Photo Anthony Maurin).

Arrivée aux arènes du camion des toros sous escorte policière (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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