NÎMES Mosquée de la gare : « on va réfléchir à une riposte contre la fermeture »
Hier matin, le président de l’association APTI qui loge avec la mosquée de la gare dans l’immeuble Sergent Triaire a reçu un avis d’expulsion de la mairie. Il réagit.
Devant les locaux de son association, boulevard Sergent Triaire, Mathieu Roger est abasourdi. Président de l’association APTI (Association pour la promotion des travailleurs immigrés), il vient d’apprendre que la mairie a prononcé « la fermeture et l’évacuation » du bâtiment. En cause : le risque « très élevé d’effondrement » révélé par le bureau d’études Véritas. Propriété de la Ville depuis 14 ans, ce bâtiment de 2 000 m2 loge la « mosquée de la gare » depuis 1993 et l’association APTI depuis 47 ans.
« On aurait pu nous proposer un autre local »
Sa structure dispense, chaque semaine, des cours d’alphabétisation à une centaine de personnes. « Je vais mobiliser tous les partenaires afin que nous puissions organiser une riposte », réagit, à chaud, le président. Sur la forme, l’action de la mairie est selon Mathieu Roger discutable : « moi, je n’ai assisté à aucune réunion sur le sujet (…) Et puis, sur la question de l’évacuation, la mairie aurait pu nous proposer un autre bâtiment ».
Sur le fond, la vétusté du bâtiment n’est pas remise en cause par le responsable associatif. Il attribue toutefois cette situation à la municipalité « qui ne l’a jamais entretenu ». Enfin, selon lui, les 900 000 € de travaux avancés par la municipalité sont exorbitants. « On peut faire des travaux de mise en sécurité moins coûteux ». Et de craindre de la part de la mairie l’avènement « d’un nouveau projet immobilier ». L’immeuble Sergent Triaire ayant été légué à la Ville sous la condition que son usage soit « social ».