STE-CÉCILE-D'ANDORGE Un projet de déversoir central à l'étude
Ce mercredi 15 juin, un comité de pilotage sur le barrage de Sainte-Cécile-d'Andorge s’est tenu en préfecture du Gard. Un projet de construction de déversoir central est à l'étude.
Le Département du Gard est maître d’ouvrage de deux études de sécurisation du barrage, dont les résultats ont été présentés au préfet du Gard, au sous-préfet d’Alès, aux représentants de l’agglomération d’Alès, du Pays Grand Combien mais aussi des services de l’État et du Département.
Il en découle trois types de scénarios proposant une déconstruction de l’ouvrage avec des coûts très élevés. Ces derniers ne sont pas satisfaisants pour les acteurs concernés. Ainsi, en accord avec les collectivités, le président du conseil départemental Denis Bouad a proposé un dossier de sécurisation par création d'un déversoir central en béton. Cette solution est en phase d'avant-projet. Elle sera étudiée lors du prochain comité technique permanent sur les barrages et ouvrages hydrauliques. La Direction régionale environnement aménagement logement (Dreal) est chargée de faire un retour rapide sur cette proposition. Le comité de pilotage, quant à lui, n'a aucun pouvoir de décision. Ainsi, le projet de création d'un déversoir central n'a à ce stade pas encore été retenue.
Mais pour le Département, "celle-ci offre toutes les garanties en matière de traitement de l’eau, d’aménagement paysager, de maîtrise des coûts, de respect de l’environnement et de maintien du niveau de protection des populations situées en aval". En parallèle, dans le cadre des prescriptions de l'arrêté préfectoral de révision spéciale, d'importants travaux de sécurisation de la drome (piège à embâcles) viennent de se terminer pour un montant de 360 000€.
Un exercice grandeur nature
En marge du comité de pilotage, la préfecture du Gard a organisé mardi 14 juin - en lien avec le conseil départemental du Gard et la Ville d’Alès -, un exercice ayant pour objectif de tester le Plan particulier d'intervention du barrage. Déclenché par le préfet, il vise à mettre à l’abri la population concernée dans l’hypothèse où l’intégrité du barrage serait menacée. L’exercice avait pour but de vérifier la coordination des différents services (préfecture, sous-préfecture d'Alès, Ville d'Alès, Gendarmerie, DDSP, Agence Régionale de Santé et École des Mines d'Alès) et la remontée des informations entre l’ensemble des acteurs.
Le scénario fut le suivant : « Suite à une crue du Gardon d'Alès, la Ville d'Alès a dû faire face à une forte inondation. Compte tenu des cumuls de pluie et de la cote de hauteur d'eau du barrage observés, mais aussi des prévisions, le préfet a mis en œuvre le PPI aux stades Vigilance Renforcée puis Préoccupations Sérieuses. La Ville a dû alors faire face à l'encombrement des réseaux routiers tout en mettant en place l'évacuation des personnes vulnérables ».
L'exercice s’est déroulé dans les locaux de l’École des Mines d’Alès, et plus précisément dans le « simulateur de crises », ce qui a permis de faire jouer, dans un même lieu, le centre opérationnel départemental (habituellement situé en préfecture), le poste de commandement opérationnel supervisé par le sous-préfet d’Alès (habituellement situé à la caserne des sapeurs-pompiers d’Alès) et la cellule de crise municipale d’Alès (habituellement située en mairie d'Alès).