Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 25.06.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 279 fois

AU PALAIS Le prévenu nie les faits : « On a tous 8 sosies dans le monde ! »

Palais de justice de Nîmes. DR

Entre le 10 et le 28 septembre 2015, quatre vols à la roulotte ont été commis dans un même quartier de Sommières. A chaque fois, le voleur cassait une vitre des véhicules en stationnement pour s’emparer de GPS, autoradios, sacs de sport ou de l’argent qui traînait.

Les gendarmes de la brigade de Sommières vont mener l’enquête et notamment s’appuyer sur la vidéosurveillance. Sur les images, pas très nettes, l’un d’entre eux croit reconnaître Germain, un trentenaire déjà connu de la justice pour ses six mentions au casier judiciaire, mais surtout connu pour avoir commis des faits identiques par le passé. Problème : Germain nie les faits.

Au tribunal correctionnel de Nîmes, le président Jean-Pierre Bandiera relit ses déclarations devant les enquêteurs : « Vous avez dit que vous aviez été victime d’un sosie en expliquant que chacun d’entre nous a huit sosies dans le monde ». Sûr de sa statistique, Germain opine du chef et indique n’avoir rien à dire de plus que pendant sa garde à vue. Le juge n’insiste pas sur les faits et s’intéresse davantage à son éventuelle réinsertion.

-          Vous avez du travail ?

-          Non, je suis au RSA. Je ne vais pas vous raconter des craquinettes, je ne cherche pas de travail depuis novembre, quand j’ai perdu mon père.

-          Et vous êtes dans quel domaine ?, s’intéresse le magistrat.

-          Je suis peintre en bâtiment mais je ne peux plus le faire : je suis devenu allergique aux conservateurs.

Ne sentant pas que la réinsertion était pour maintenant, le procureur François Schneider a demandé un an de prison avec maintien en détention. Mais le tribunal ne l’a pas suivi et a relaxé Germain au bénéfice du doute. L’un de ses 8 sosies court toujours.

Tony Duret

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