NÎMES Gare de Manduel : Dans les coulisses du premier comité de pilotage
Hier, en fin de journée se tenait en Préfecture du Gard, le comité de pilotage consacré au projet de la gare Nîmes/Manduel. Une réunion attendue par Yvan Lachaud, président de l'Agglo de Nîmes, dans l'objectif d'accélérer la gare LGV qui doit voir le jour en 2019. Fermé à la presse, ObjectifGard vous raconte les coulisses de ce premier comité de pilotage.
Autour de la table : le Préfet du Gard Didier Lauga mandaté par le Préfet de région, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, Denis Bouad pour le Département, Max Roustan à la tête de la mairie et l'Agglo d'Alès mais aussi le député européen Franck Proust, représentant J.P Fournier ainsi que Jean-Jacques Granat et Fabienne Richard, respectivement Maire de Manduel et Redessan sans compter la SCNF.
Dés le début de séance, on apprenait que la demande de permis de construire serait déposée rapidement. Selon nos informations, le dépôt a eu lieu ce matin en fin de matinée à la mairie de Redessan et Manduel. Une confirmation de la volonté de l'Etat d'aller vite sur ce dossier comme l'avait demandé le ministre des transports Alain Vidalies il y a quelques semaines.
La construction actée, Yvan Lachaud a donc mis sur la table, les attentes techniques autour de l'infrastructure notamment la création d'un troisième quai nécessaire pour les interconnexions entre la gare centre de Nîmes-Feuchères et celle de Manduel-Redessan. En effet, cette halte ferroviaire aurait pour ambition de relier en 8 minutes par navettes, toutes les correspondances de TGV. Concrètement, chaque voyageur gardois pourrait se rendre au centre de Nîmes, prendre la navette et rejoindre la gare de Manduel. Max Roustan comme bon nombre des partenaires, semblait unanime autour de cette future connexion aux villes de Nîmes et d’Alès. "La gare de Manduel doit être la gare des alésiens" aurait déclaré l'édile de la capitale des Cévennes.
En ce qui concerne le financement de ce troisième quai, Yvan Lachaud se veut pragmatique : "L'abandon des deux voies de passage initialement prévue permettent une économie de 13 millions d'euros. Ce troisième quai pourrait donc être entièrement financé puisque son coût est de 12 millions d'euros". Les co-financeurs se sont donnés rendez-vous le 26 octobre à l'occasion du deuxième comité de pilotage pour entériner définitivement, les choix et financement. De son côté, la SNCF Réseaux aurait pris l'engagement de regarder les réservations foncières et conditions techniques à l'intégration de cette troisième voie.
Autre point évoqué lors de ce comité : l’accès routier majeur qui doit se faire via la RD3 en connexion avec la D999 qui relie Nîmes à Beaucaire. Cette route départementale qui passera devant la gare doit être réalisée pour un coût autour de 2 millions d'euros. Selon nos informations, le Département confiera le 7 juillet prochain la maîtrise d'ouvrage à l'Agglo de Nîmes. Une convention en ce sens sera signée entre les deux parties sachant que le Département serait prêt à prendre en charge la moitié du coût sous certaines conditions.
A la sortie, Yvan Lachaud avait le sourire : "Je suis heureux de ces échanges dans un climat apaisé. La gare de Manduel se fera et on peut raisonnablement penser qu'elle ouvrira dans les délais".
Après la polémique sur le moratoire du financement des deux gares nouvelles - La Mogère à Montpellier et Nîmes-Manduel - en attendant les conclusions des états généraux du rail et de l’intermodalité en septembre prochain, Carole Delga a réservé sa position. Selon nos sources au sein de l'entourage de la Présidente, la Région reste toujours dans l'attente des prévisions sur le nombre de voyageurs et sur la capacité opérationnelle de mener à son terme cette gare de Manduel selon le calendrier établit, avant de s'engager plus fermement.
Prochaine étape : octobre 2016. Trois ans presque jour pour jour avant l'ouverture officielle.