Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 14.09.2016 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 245 fois

FAIT DU JOUR Julien Plantier : « La primaire est un vrai challenge pour Les Républicains »

Julien Plantier, adjoint aux sports. Photo : droits réservés.

Responsable de l’organisation de la primaire dans le Gard, soutien de Nicolas Sarkozy et candidat aux Législatives sur 1ère circonscription… À 30 ans, cet enseignant-chercheur à l’université de Nîmes gravit doucement les échelons politiques. 

Objectifgard : Dans deux mois se tient la primaire Les Républicains. Dans le Gard, où en êtes-vous de l’organisation ?

Julien Plantier : Nous venons de finir la répartition des 124 bureaux de vote et nous avons désigné les présidents. Les noms ont été transmis, fin août, à Thierry Solère, président de la Commission nationale d'organisation de la primaire. Il nous reste un mois pour trouver les assesseurs (trois par bureaux) et les trésoriers, chargés de récolter les 2 € de participation à l’élection. Au total, ce sont 1 000 bénévoles qui organiseront le scrutin.

Où se situeront les bureaux de vote ?

Malheureusement, nous n’avons pas les moyens d’en installer dans toutes les communes. À Nîmes, 18 bureaux de vote seront centralisés dans la salle des costières, facilement accessible grâce au parking et arrêts de bus. À Alès, il y en aura cinq : deux à l'Espace Cazot, deux au loisirs du Mas Sanier et un à la permanence Les Républicains. Quant à Bagnols, quatre urnes seront installées au centre social Léo Lagrange.

Quelle participation espérez-vous dans le Gard ?

Au niveau du département, aucune idée ! (La fédération Les Républicains compte 2600 adhérents et 260 000 en France, NDLR) Les dernières statistiques à l'échelle de la France annoncent entre 2,3 et 2,6 millions de votants. Pour que la primaire soit réussie, il nous faut le plus de monde possible. De là dépendra la légitimité de notre candidat. Nous sommes attendus, la primaire est un vrai challenge pour Les Républicains.

Quelle campagne de communication mettez-vous en place pour inciter les Français à aller voter ?

Il revient à chaque candidat de mobiliser l'électorat. Dans la mesure où toutes les dépenses liées à cette primaire incomberont in fine au compte de campagne du candidat choisi, il n’y aura pas de campagne nationale. Nous devons être dans une maîtrise totale des dépenses... La participation de 2 € servira uniquement à couvrir les frais liés au scrutin : éditions des bulletins de vote, enveloppes…

En parlant de compte de campagne… Cela ne vous gêne pas trop de soutenir un candidat qui a été renvoyé en correctionnel dans l’affaire Bygmalion ?

Cela ne remet pas en question la volonté et le dynamisme de Nicolas Sarkozy ! Pour moi, ce renvoi n’est pas acceptable. Le conseil constitutionnel avait déjà statué, en renvoyant les comptes de campagne. Du moment que l’affaire a été jugée, je ne vois pas pourquoi on revient dessus !

On revient là-dessus parce qu’après enquête, le procureur soupçonne un délit… C’est différent du rôle du conseil constitutionnel.

Oui… Mais n’oublions pas la présomption d’innocence, dont bénéficie Nicolas Sarkozy.

Julien Plantier : « Je n’ai pas d’épée de Damoclès au-dessus de la tête »

Parlons de vous. Vous êtes candidat pour les Législatives de 2017 sur la 1ère circonscription. Pourquoi vous présenter ?

C’est la première fois que je me présente sur mon nom. J’ai envie de représenter les intérêts de ce territoire, vitrine du Gard, qui concentre la moitié de Nîmes mais aussi des terres plus rurales comme Vallabrègues. Beaucaire, où nous sommes en mauvaise posture, en fait également partie. Et puis, je vais pouvoir enfin représenter les idées de ma famille politique ! Cela fait plus de 20 ans que nous n’avons pas eu de candidat de droite sur cette première circonscription.

Seulement, la 1ère circonscription est réservée à l’UDI et notamment au président de Nîmes Métropole Yvan Lachaud, comme le prévoit les accords… 

Cette circonscription n’est plus réservée à l’UDI, sinon je n’aurai pas été investi. Et puis, Yvan Lachaud n’est pas sortant…. Moi, mon objectif est de faire campagne. Je n’ai pas d’épée de Damoclès au-dessus de la tête. Les électeurs ne veulent plus de cette politique politicienne. J’espère incarner une nouvelle génération de responsables politiques pour redonner confiance aux électeurs.

Une nouvelle génération ? Quand on se penche sur votre profil, vous semblez être un enfant de la politique… Qu’apportez-vous de différent ?

Moi ? Pas du tout ! J’ai 30 ans, je suis docteur en droit public depuis 2014 et enseignant-chercheur depuis 2010 à l’université de Nîmes. Mon activité politique n’est pas un métier, c’est une passion. C’est ça mon atout. Vous savez, personne ne fait de la politique dans ma famille… Mon père et ma mère ont monté une entreprise familiale dans le secteur de l’informatique.

Comment est né votre engagement ?

Je me suis investi grâce à Le Pen, pour m’insurger contre sa présence au 2ème tour de la Présidentielle de 2002. Mon choix s’est porté sur le parti de Nicolas Sarkozy, parce que c’était le seul que je comprenais… Au niveau de la fédération, j’ai gravi les échelons un par un : responsable des jeunes en 2012, puis responsable du comité nîmois pour les Municipales de 2014. Après notre victoire, je suis devenu adjoint en charge des sports... Je fais partie d’une nouvelle génération qui tente de se faire entendre, sans dénigrer mes aînés. C’est aussi grâce à eux que je suis là aujourd'hui.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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