Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 19.09.2016 - abdel-samari - 5 min  - vu 804 fois

NÎMES MÉTROPOLE Nouvelles compétences et nouveaux statuts au menu de la rentrée

Yvan Lachaud, président de Nîmes Métropole.

Pour la rentrée, Yvan Lachaud a décidé de convier la presse dans une brasserie nîmoise afin de présenter le menu du prochain conseil communautaire qui aura lieu ce lundi 19 septembre 2016 en fin de journée. Au programme : l'évolution des statuts et les nouvelles compétences de l'Agglo de Nîmes. Ce déjeuner a permis aussi de faire le point sur les différents dossiers de Nîmes Métropole qui feront l'actualité ces prochains mois.

Une dizaine de journalistes, les conseillers du Président et Yvan Lachaud qui égrène tout au long du déjeuner ses différentes appréciations des sujets du moment, en particulier, l'évolution des statuts de l'Agglo en corrélation avec l'entrée en vigueur de plusieurs dispositions de la loi Notre notamment le transfert de trois compétences : la promotion touristique, la gestion des zones d'activités et la politique locale du commerce et le soutien aux activités commerciales d'intérêt communautaire.  Autre volet : l'adhésion de 12 nouvelles communes issues de la communauté de communes de Leins Gardonnenque et en conséquence, la recomposition du conseil communautaire.

Le nouveau conseil communautaire sera donc composé de 104 délégués. La ville centre comptera désormais 52 sièges (14 de plus qu'aujourd'hui), Saint-Gilles : 6 sièges, Marguerittes : 4 sièges, Manduel : 3 sièges (1 de plus qu'actuellement), Bouillargues : 3 sièges, Milhaud et Garons : 2 sièges. Toutes les autres communes disposant d'un siège. Au total, l'Agglo de Nîmes représentera désormais 270.000 habitants dans son périmètre. L'occasion pour Yvan Lachaud d'annoncer que les prochains conseils communautaires se dérouleront à l'EERIE "faute de place suffisante au Colisée".

Concernant les trois nouvelles compétences découlant de la loi Notre, la volonté de Nîmes Métropole est de faire en sorte que les élus puissent s'emparer de la future politique à mettre en oeuvre. Au delà du tourisme et de la promotion commerciale, l'Agglo aura en charge par exemple la gestion des aires d'accueil des gens du voyage ou encore la gestion des eaux pluviale urbaines.

La procédure de modification des statuts se fera en deux étapes : via le conseil communautaire qui devra approuver les nouveaux statuts ce lundi 19 septembre 2016 et ensuite, par les conseils municipaux qui dans les trois mois, devront entériner les choix. Les conditions de majorité requise sont : 2/3 des 39 communes représentant la moitié de la population ou la moitié des communes représentant les 2/3 de la population. A défaut de majorité, le Préfet du Gard reprendra la main et imposera l'intégralité des compétences en rapport avec les dispositions de l'article 68 de la loi Notre.

Le tourisme au coeur des préoccupations

Le volet économique et touristique via la loi Notre fait partie des préoccupations majeurs de l'Agglo. Nîmes Métropole a engagé en amont une vraie réflexion via deux cabinets d'ingénierie touristique (Acentis Conseil et Stratemark) qui depuis plusieurs jours sont à la manoeuvre. L'objectif : dresser un état des lieux et des préconisations utiles.

Autre idée qui émerge : le développement d'un incubateur dans le domaine touristique. La déclinaison de Welcome City Lab Paris devrait donc voir le jour prochainement à Nîmes. Cette plateforme d'innovation dédiée au tourisme urbain et intégrant le premier incubateur au monde dédié à l'innovation touristique aura pour ambition en 2017 de faire pousser les talents de demain. "La Région a donné son feu vert, Nîmes est donc très bien placé pour accueillir la déclinaison Province de Welcome City Lab après celle de Montréal et Paris." souligne Julien Devèze, au cabinet d'Yvan Lachaud. Ce projet s'inscrit dans une démarche de cohérence économique à l'échelle de la Région Occitanie comme le répète Yvan Lachaud : "Nous rencontrons régulièrement les Agglos de Sète, Montpellier et Alès car il est nécessaire de s'entendre sur l'aspect économique, aménagement du territoire et enseignement supérieur afin d'éviter de se mettre en concurrence et porter notre union face à Toulouse. Pour exister, faut s'unir".

Concernant l'école d'ingénieurs à l'EERIE, la première promotion a ouvert depuis septembre comptant 44 étudiants. Dans les cinq ans à venir, l'objectif est d'atteindre la barre des 300. La compagnie des eaux SAUR développera également ses formations début 2017, une partie des formations initialement à Paris seront à terme délocalisée à Nîmes.

Enfin, le projet Magna Porta se structure avec l'arrivée d'un directeur de projet depuis 15 jours. Francis Aynaud, ancien directeur de développement économique au Département de la Drôme, il aura la lourde tache, avec ses 30 ans d'expérience, de "vendre la dimension passionnelle du territoire". Son travail consistera à mettre en oeuvre une politique touristique différentielle afin de mettre en avant les atouts "énormes" de la nouvelle gare de Manduel. Avec une disponibilité du foncier (100.000 hectares), une liaison de proximité avec l'Europe (7 km de l'Aéroport de Garons) et un site en prise directe avec Nîmes, il ne devrait pas avoir trop de mal à créer la dynamique attendue.

Nouveau réseau transports

Le nouveau réseau de transports urbains de l'Agglo sera lancé le 3 décembre prochain avec la mise en service de la T1 autour de l’Ecusson. Il préfigure la réorganisation globale du réseau urbain nîmois pour les prochaines années avec un maillage plus lisible via trois grandes lignes centrales bénéficiant d'espaces prioritaires, de véhicules articulés de 18 m et de couloirs en site propre.

Les trois lignes structurantes à 10 mn de fréquence, dans les secteurs les plus denses concentreront 70 % des voyages. Il s’agit de la ligne T1 de Caissargues Sud (2018) vers le tour de l’Ecusson ; de la ligne 2 préfiguré du CHU à Paloma (en passant par la gare Feuchères et les Arènes), de la ligne 3 (de Valdegour-Pissevin au Pont de Justice, en passant par le centre-ville…). Leur tracé prévoit une correspondance entre elles dans l’hyper-centre, secteur le plus fréquenté de l’Agglo, elles desserviront les zones denses et les axes stratégiques (Université, CHU, Gare centrale, …) Toutes les trois seront en correspondance également avec les 16 autres lignes et 48 services Tempo (scolaire, compléments à l’offre régulière) sans compter une ligne express aéroport. Nîmes Métropole a bâti un plan d’investissement à 150 M€ (T1 Ecusson, T1 Sud, T2).

OpeNîmes : Logistique, Sécurité civile et dispositifs médicaux 

Avec l’arrivée de Michel Mathieu, patron national du LCL et la nomination de Fredéric Escojido, l’agence OpeNîmes est aujourd'hui structurée autour de 7 collaborateurs en charge du développement de deux filières prioritaires : la Sécurité civile et les Dispositifs médicaux sans oublier le secteur de la logistique.

Pour cette dernière filière, les choses avancent à vitesse grand V depuis l'implantation de Carrefour à Mitra est (St Gilles) sur 62 000 m2 en visant 80 000 m2 avec selon leurs prévisions, 500 emplois au final. Ils sont 300 aujourd’hui. Auchan va suivre sur Mitra ouest (Garons). Le démarrage des travaux se fera en novembre avec livraison fin 2017. A la clé 100 emplois sur 55 000 m2. Enfin, un dernier projet est en cours dans le domaine de la grande distribution également. L’implantation devrait se faire à Grézan avec un bâtiment de 50 000 m2 sur 15 ha de superficie. Livraison probable en 2018.

OpeNîmes a participé à de nombreux salons et a établi de nombreux contacts dans le domaine de la sécurité civile. Point d'orgue de cette dynamique, l'organisation de l'Aerial Fire Fighting dont le colloque aura lieu à Nîmes en octobre 2017. D'ailleurs, trois entreprises américaines et françaises étaient présentes pendant la Feria des Vendanges : Intevac entreprise installée à Santa-Clara (Californie) employant 480 personnes et spécialisée dans l’optronique (lentilles, optiques miroirs et prismes télescopiques), Aerostock entreprise varoise spécialisée dans les composants d’avions et Aeraccess, concepteur de Drones.

En lien avec Eurobiomed et le ministère de la Santé, une répartition des rôles sur le territoire a été mise en place. Cette organisation prévoit que l’immunologie soit assurée par le territoire de Marseille, le diagnostic médical à Montpellier, la cancérologie à Toulouse et les dispositifs médicaux à Nîmes. L’expertise du CHU de Nîmes et les entreprises ont joué grandement en faveur de cette répartition inédite. Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, les dispositifs médicaux verront quatre projets d’implantations sur le territoire nîmois (deux en incubation) et deux sur le parc Georges Besse.

Projet de territoire 2030

Nîmes Métropole a décidé de préparer son avenir en démarrant à l'automne la construction d'un projet de territoire à l'horizon 2030. Véritable feuille de route en matière de cohésion sociale, d'aménagement et d'urbanisme, de transport et de logement, de développement économique, de politique de la ville, l'objectif sera de mettre en exergue des axes de développement. L'élaboration devrait prendre une dizaine de mois à partir de trois grandes étapes : le diagnostic territorial, une phase de réflexion stratégique et la formulation d'un programme opérationnel.

Abdel Samari

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