Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 27.09.2016 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 335 fois

LES RÉPUBLICAINS Primaire : les pro-Juppé se lancent dans la campagne

De gauche à droite : le maire (LR) de Villeneuve, Jean-Marc Roubaud ; l'adjointe (LR) au maire de Nîmes Claude de Girardi ; Laurent Burgoa, président du comité de soutien d'Alain Juppé ; la premier adjoint d'Alès François Gilles ; l'adjointe MoDem au maire de Nîmes, Corinne Ponce Casanova et le maire de Jean-Jacques Granat. Photo : Coralie Mollaret.

Des élus gardois ont exprimé les raisons de leur soutien à l’ex-Premier ministre de Jacques Chirac pour la primaire Les Républicains des 20 et 27 novembre.

« Sage », « rassembleur » et « non clivant ». Hier matin, les soutiens d’Alain Juppé pour la primaire de la droite ont rivalisé de qualificatifs pour décrire leur candidat, en opposition à Nicolas Sarkozy. Un exercice difficile pour les élus Les Républicains du Gard, la fédération et son secrétaire départemental Jean-Paul Fournier étant majoritairement acquis à la cause de l'ex-président…

Juppé, le rassembleur 

Hostiles à un « remake de 2012 », ces pro-Juppé vilipendent la stratégie de droitisation de Nicolas Sarkozy : « Ce n’est pas en copiant le Front National qu’on arrivera à faire revenir les électeurs », soutient mordicus Laurent Burgoa qui a remarqué, au fil des scrutins, que « le socle des électeurs FN reste fixe ». Pour l’édile (LR) de Villeneuve-lès-Avignon et ancien sarkozyste, Jean-Marc Roubaud : « Les électeurs attendent des solutions concrètes pour leur quotidien, en phase avec les enjeux de notre économie mondialisée… Nous ne sommes plus dans un village gaulois ! », balance-t-il, en référence à la petite sortie de l’ex-président sur les « ancêtres » de la France.

Selon ces élus, la Présidentielle 2017 se jouera sur la capacité du candidat à rassembler. « Alain Juppé est à coup sûr celui qui permet le plus grand rassemblement de la famille centriste, de la droite et même des gens qui ont voté François Hollande en 2012 », estime le premier adjoint (LR) au maire d’Alès, François Gilles. Chez les centristes, « la distance d’Alain Juppé qui ne cherche ni les querelles ni les noises » séduit, comme l’affirme Corine Ponce Casanova, adjointe MoDem au maire de Nîmes. D'ailleurs, le président du MoDem François Bayrou, a déjà témoigné leur soutien à l'ex-Premier ministre.

« Il y a quand même, un rejet de Nicolas Sarkozy de la part d’une partie des Français au niveau national (...) Moi, quand je vais à une élection ce n'est pas pour faire de la figuration, mais pour gagner ! », enfonce Jean-Marc Roubaud. « D’après tous les sondages, les candidats autres qu’Alain Juppé arriveraient derrière Marine Le Pen au premier tour de la Présidentielle. Pas certains que les reports de voix de la gauche sur ces candidats-là soient aussi importants… », plaide Laurent Burgoa, qui craint « une catastrophe » Front National.

L’ouverture de la primaire, clef de la victoire

En attendant le premier tour, c’est sur la case primaire que les Gardois doivent se pencher. Un récent sondage BVA montre que la victoire d’Alain Juppé est conditionnée à la participation des électeurs du centre : si le candidat rassemble à peine 28 % des suffrages des sympathisants Les Républicains (contre 48 % pour Nicolas Sarkozy), il trouve un soutien de poids dans l'électorat centriste (73 % au MoDem et 65 % à l’UDI). « Il faut absolument que les centristes ou même les gens de gauche puissent venir voter en faveur d’Alain Juppé », appelle Pascal Bellache, chef d’entreprise non-encarté et porte-parole d’Alain Juppé dans le Gard.

Dans le département, la campagne se fera par le biais « des réseaux » et des réunions en petit comité : « nous devons convaincre nos amis qui convaincront à leur tour leurs amis », poursuit le porte-parole. Reste que pour susciter une réelle adhésion, le programme d'Alain Juppé et les débats auront une importance primordiale…

Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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