PONT-ST-ESPRIT Pour les syndicats, le nouveau règlement de formation des agents communaux ne passe pas
Le nouveau règlement, voté lors du conseil municipal le 16 septembre dernier est « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », dixit le responsable CFDT à la mairie de Pont-Saint-Esprit Pascal le Rouzic.
Un mois après le vote du conseil municipal, la colère des deux syndicats présents chez les agents communaux, la CGT et la CFDT, ne redescend pas.
« On nous enlève un acquis social »
Les syndicats dénoncent toujours le fait que les agents voulant participer à une formation de remise à niveau dans le cadre de la préparation d’un concours ne soient plus pris en charge par la mairie. En clair, un agent dans cette situation devra poser des jours de congés ou de RTT, et payer lui même ses frais de déplacement. « Ce règlement ne respecte pas les droits ni la dignité des agents », tranche le représentant CGT Jean-Paul Chainet.
« On nous enlève un acquis social », tonne le cégétiste, qui dénonce un passage en force de la mairie. Après un premier passage en comité technique le 30 juin au cours duquel les syndicats ont unanimement exprimé leur désaccord, les élus ont décidé de repasser le texte en seconde lecture sans le modifier, « ce qui bafoue les accords cadres sur le dialogue social », affirme Jean-Paul Chainet. Devant cet état de fait, les représentants syndicaux avaient décidé de boycotter le comité technique, « et les élus ont passé ça comme si de rien n’était », s’étrangle Yannick Ayasse, responsable de la section CGT à la mairie. « Ils en avaient le droit, mais c’est malhonnête », regrette Pascal Le Rouzic, qui pointe les conséquences de ce nouveau règlement : « au moins trois agents ont retiré leur demande de formation, et ça va en freiner beaucoup d’autres. »
Du côté de la mairie, l’édile Roger Castillon affirmait inflexible après le conseil municipal de septembre que « la préformation ne peut pas être prise sur le temps de travail. Quelqu’un qui veut passer un concours, ce qui est une démarche personnelle, s’il n’est pas au niveau, doit prendre sur son temps personnel. »
Côté syndicats, « on veut que les élus présentent un règlement conforme aux droits et à la dignité des agents », revendique Jean-Paul Chainet. De là à aller jusqu’à la grève ? « Tout mouvement est envisageable », se contente-t-il de répondre, quand son homologue CFDT affirme que les syndicalistes sont « ouverts à la négociation. »
Thierry ALLARD