Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 10.11.2016 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 241 fois

FAIT DU JOUR Département : le budget au coeur des débats

(Photo d'archive : Anthony Maurin)

Ce matin à 10 heures, les 46 élus du conseil départemental sont invités à échanger sur les grandes orientations politiques pour l'année 2017.

Nom de code : DOB, débat d'orientation budgétaire. Un tour de chauffe obligatoire avant le vote du budget 2017, programmé en décembre. Ce matin à 10 heures, le président socialiste Denis Bouad dévoilera publiquement ses grandes orientations politiques pour l'année 2017. Face à lui, les présidents des trois groupes d'opposition (Le Bon Sens Républicain ; UDI et Indépendants ; Front National) confronteront leur vision.

Contexte financier et politique 

L'exercice pour l'exécutif PS-PCF-EELV n'est pas simple. Depuis plusieurs années, les finances de la collectivités sont grévées par des dépenses sociales très élevées combinée à une baisse des aides de l'État. Pour la cinquième année consécutive, la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) diminue d'environ 10 M. Un sacré trou dans ses recettes qui devraient avoisiner les 846 M.

Sur la question des prestations sociales, leur niveau est important : 177 M pour 2016 contre 100 M en 2009. Le reste à charge pour la collectivité est passée de 0 € en 2009 à 69 M en 2016. "Le marqueur du budget 2017 sera de poursuivre la rationalisation des dépenses tout en continuant à porter la solidarité sociale et territoriale", confie Olivier Gaillard, président du groupe PS au Département. Débutée en juin, la préparation du budget 2017 impose à la gauche une vingtaine de millions d'euros d'économies.

Nouvelles économies de personnel

La Majorité relative ajoute une difficulté supplémentaire à Denis Bouad. Le socialiste doit manier l'art du compromis avec la droite afin d'obtenir son abstention sur le vote du budget, à l'instar de 2016. "Les premiers éléments que nous avons nous montrent que le fonctionnement est contraint et que le niveau d'investissement est important", apprécie Laurent Burgoa, président du Bon Sens Républicain.

En effet, les dépenses de fonctionnement (hors social) ont été budgétisées à 316 M pour 2017 contre 326 M pour 2016. Exemple : le budget de communication est passé de 1,5 M en 2015 contre 885 000 en 2017. Idem pour les dépenses liées au cabinet : 136 000 en 2014 conte 91 000 en 2017.

Comme en 2016, le Département projette de supprimer/redéployer de 80 à 100 postes avec une hausse des crédits de formation de 300 000 €. Cette politique révolte particulièrement les syndicats CGT-Sud qui manifestent dès 9h devant la Maison du Département. "C'est scandaleux, les salariés sont la variable d'ajustement des politiques d'austérité ! On joue avec la vie des gens !", s'insurge Christophe Jeanjean, secrétaire CGT du conseil départemental.

110 à 120 M d'€ d'investissement

Sur les investissements, la collectivité maintient ses efforts, soucieuse, affirme-t-elle, de "soutenir l'activité économique en période de crise". Pour 2017, le Département prévoit d'injecter sur le territoire entre 110 et 120 M*, dont 60 M d'épargne et 60 M d'emprunt."Moi qui suis plutôt vigilant, pour ne pas dire emmerdant, je trouve ce budget 2017 sincère et équilibré", reconnaît le vice-président aux Finances, Martin Delord.

Parmi les grands projets, on retrouve le Contrat territorial (aide aux communes et intercommunalités), le Très haut débit ou encore les bâtiments et les routes. L'exécutif programmera la reconstruction des collèges Jules Valès à Nîmes, Voltaire à Remoulins ainsi que la mise en sécurité du reste des établissements pour 23 M. Huit millions d'euros seront dédiés au développement du Très haut débit et 40 M aux routes.

Reste l'épineuse question de la dette. Avec 445 M, le taux d'endettement est l'un des 10 plus importants de France. Si la capacité de désendettement de la collectivité est passée, entre 2014 et 2015, de 12 à 7,5 ans, la vigilance demeure...

Coralie Mollaret

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