FAIT DU JOUR Le budget 2017 de Nîmes Métropole en cinq points clefs
Malgré l'agitation qui s'est emparée hier soir du Colisée, le budget prévisionnel 2017 a été voté à la majorité. Estimé à 326 M, l'exercice s'inscrit dans la continuité des projets lancés par l'exécutif centriste en 2015.
326 millions d'euros. C'est le montant global du budget 2017 (217 M en fonctionnement et 103,9 M en investissement). À titre de comparaison, le budget d'Alès Agglo représente 144 M (102 000 habitants contre 250 000 pour Nîmes Métropole).
"C'est un budget sincère, ambitieux, qui correspond à nos engagements", martèle le président UDI Yvan Lachaud. Comparable à celui de 2016, l'exercice financier ne prend pas en compte l'arrivée des 12 communes de Leins Gardonnenque. En janvier, une décision modificative actera officiellement leur intégration dans l'Agglomération.
Pas de hausse d'impôt. Cette année encore l'exécutif n'augmentera pas ses taux d'imposition même si les recettes fiscales liées aux entreprises devraient augmenter de 2,73%. Un montant qui ne compense pas les 4 M de baisse des aides de l'État.
Par ailleurs, le taux de TEOM (Taxe d'enlèvement des ordures ménagères) des communes continue d'être lissé pour atteindre les 13% en 2018. Si ce dernier baisse sur Saint-Gilles, il devrait par exemple augmenter sur Garons. L'objectif étant d'équilibrer le budget du ramassage et du traitement des déchets.
L'investissement. D'un montant de 103 M, il sera constitué d'emprunts pour 56.8 M, de 37 M de fonds propres et d'une subvention de 9 000 €. Yvan Lachaud prévoit de poursuivre ses projets en 2017 : création de la zone d'activité économique Magna Porta (3,1 M) ; extension de l'hôtel communautaire (4 M). Marque de fabrique du centriste, l'enseignement supérieur bénéficiera d'une enveloppe de 2,7 M (dont 1,5 M pour l'aménagement de l'ERRIE). Les aides aux communes au travers des fonds de concours sont estimés à 6,9 M.
Quelles économies ? Ces dernières portent essentiellement sur deux budgets annexes : les transports et le ramassage/traitement des déchets. En 2017, la subvention d'équilibre versée au budget transport depuis le budget général devrait baisser de 3 M par rapport à 2016. En 2014, cette subvention s'élevait à 15 M. Pour ce faire, Nîmes Métropole a mis en place depuis le 3 décembre une nouvelle politique, décriée par l'opposition. Celle-ci consiste à diminuer les coûts (optimisation du réseau, négociation avec le délégataire…) tout en augmentant les recettes (hausse des tarifs…). Reste à savoir si la fréquentation des lignes suivra…
Concernant le budget lié au ramassage des déchets, il est également en diminution de 3 M, entraînant un baisse du nombre de collecte et une réorganisation de la régie de Poulx. Des économies nécessaires pour financer de nouvelles dépenses, notamment celles liées au recrutement de 13 agents ( 3 agents pour l'instruction des permis de construire, 1 directeur pour Magna Porta, 1 chef de projet pour l'extension du Colisée, 2 agents pour le service Enseignement supérieur...).
La dette. De 178 M d'€ en 2015, elle devrait avoisiner les 250 M en 2017. Une hausse qui résulte essentiellement du remboursement de l'emprunt toxique, selon l'Agglo. La capacité de désendettement de Nîmes Métropole est plutôt correcte : 9,8 ans contre 7,5 ans pour le département du Gard.
Coralie Mollaret
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