De retour aux affaires, Jean-Paul Fournier est décidé à « mettre les choses au point » avec le président UDI de Nîmes Métropole, Yvan Lachaud. 

On les avait presque oubliées, ces petites phrases assassines prononcées à l’endroit de son adjoint centriste. Ce matin, le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier tenait sa conférence de presse de rentrée. Un événement, après son quadruple pontage coronarien en juillet et ses cinq mois de convalescence. Avec la pudeur protestante qu’on lui connaît, l’édile ne s’est pas étalé sur sa santé. « J'ai perdu un peu de poids, 14 ou 15 kg », livre-t-il avec un sourire.

« Retapé », l'élu revient aux affaires. Sur sa table, plusieurs dossiers dont le Musée de la romanité : « l’ouverture est prévue en 2018 et nous travaillons à une tarification et à des expositions mises en place pour l’ouverture ». La candidature de Nîmes à l'UNESCO « sera remise à l'ambassadeur de France à l'UNESCO ce mois-ci ». La Ville poursuit son travail sur la patinoire et la réfection des places publiques. Également en haut de la pile : Nîmes Métropole et son président UDI Yvan Lachaud avec qui Jean-Paul Fournier compte bien « mettre certaines choses au point ».

Transports, Législatives et aéroport

Parmi ces « choses », la politique des transports, modifiée par l'Agglo pour réduire le déficit du budget. Franck Proust qui n’a jamais caché son intérêt pour Nîmes Métropole estime que « certains quartiers se doivent d’avoir des services à la hauteur de leur espérance (…) Les Nîmois ont l’impression d’avoir la double peine : une hausse des tarifs et une baisse de service ». Jean-Paul Fournier acquiesce et enfonce : « la non-présence aux comités de quartiers d’un représentant de l’Agglo est inadmissible ».

Plus politique, les investitures pour les Législatives, confirmées ou infirmées le 14 janvier lors du Conseil national Les Républicains. Selon nos confrères de France 3, Yvan Lachaud partirait sur la 1ère circonscription, son ex-fief électoral. « Qu’il ait envie d’y aller, je comprends », réagit Jean-Paul Fournier avant d'avertir : « avec la loi sur le non-cumul, il va devoir faire un choix et le dire bien avant : soit député, soit président d’Agglo. Moi, je ne me suis pas caché, j’ai dit que j’abandonnerai le Sénat en septembre ». Et à Franck Proust d'embrayer : « s’il y va, on va être obligé de lancer une candidature à la présidence de l’Agglo ! ».

D’autres points d’achoppement seront évoqués comme la tentative d’Yvan Lachaud de récupérer la présidence du Syndicat Mixte de l’Aéroport de Nîmes pendant la convalescence de Jean-Paul Fournier. « Je n’ai pas trouvé cela très courtois. Il s’est un peu excité là-dessus. Une excitation complètement inadaptée », balance le maire. Quand au dernier conseil municipal, « j’étais tenu au courant minute par minute de ce qu’il se passait par Franck Proust. Ce qu’il a fait là-aussi ne met pas en valeur sa personne, ni son groupe ». S’il y fallait une preuve de plus que Jean-Paul Fournier est en forme…

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Franck Proust, le dauphin ? « Franck Proust a très bien travaillé durant ces 5 mois. Il a prouvé cette fois-ci qu’il était capable de tenir cette maison. En temps utile, je dirai ce que j’en pense ».

Clap de fin au Sénat et à la fédération LR. « En septembre, j'abandonnerai mon mandat au Sénat comme la loi sur le non-cumul l'impose. En juin, j'arrêterai le secrétariat départemental Les Républicains ».

Coralie Mollaret