Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 14.01.2017 - abdel-samari - 3 min  - vu 912 fois

CAMARGUE Hommage unanime à Jean Lafont décédé ce vendredi

Photo d'illustration

La légende de la Camargue Jean Lafont est décédé ce vendredi 13 janvier 2017 à Nîmes à l'âge de 94 ans. Passionné par les taureaux, il avait fondé la manade Lafont avant de se lancer dans le monde de la nuit avec la mythique "Churascaia" où se bousculaient toutes les stars du show-biz.

Depuis les années 60, il avait trouvé refuge au Cailar, un village de la petite Camargue, au Mas des Hourtès.

Depuis l'annonce de sa disparition, de nombreuses personnalités lui ont rendu hommage :

Jean Paul Boré : "Jean Lafont vient de décéder. Une belle page de la Camargue, de la passion du taureau, de la fête se tourne. Des centaines de souvenirs à la mande Jean Lafont à Montcalm avec la CGT durant des décennies. Alors secrétaire de l’Union Locale CGT de Nîmes il m’avait téléphoné un jour de mai pour me dire. « C’est la 40ème fois que la CGT vient à la manade pour sa ferrade cette année, alors ce sera gratuit. » Je ne l’ai jamais oublié, d’autant que c’était une période de vaches maigres pour l’organisation, c’est le cas de le dire. Jean Bousquet nous avait coupé les vivres. Depuis la roue a tourné. A Dieu Monsieur Jean Lafont. Reposez en paix dans votre Camargue adoptive. Vous avez contribué à nous la faire aimer."

Jean-Paul Fournier : "Avec Jean Lafont s'éteint une incarnation majeure de la Camargue. Manadier passionné, il était dans la lignée de celles et ceux qui ont donné ses lettres de noblesse à la course camarguaise. Attentif à un élevage du taureau à la fois savant et écologique, ses cocardiers ont été d'innombrables fois Bioù d'Or. On se souvient qu'il présida au volet "course libre" des Arènes de Nîmes, invitant le peintre mondialement connu Arroyo à créer l'affiche, signe de nos trophées. Dans sa riche bibliothèque de la Tour du Valat sur les rayons de laquelle étaient reliés les grands textes du Languedoc et de Provence, étaient en majesté les épreuves du "Trésor du Félibrige" corrigées de la main même de Frédéric Mistral. Jean Lafont était aussi passionné de corridas. Son amitié pour Christian Montcouquiol a beaucoup compté pour Nimeño II. Homme de vaste culture, Jean Lafont se passionnait pour le Bel Canto. Expert en la matière, il a organisé plusieurs saisons lyriques dans ce cadre exceptionnel qu'est notre amphithéâtre romain. Il fut un soutien fidèle du Musée des Cultures Taurines dès sa préfiguration. Notre collection possède d'ailleurs une belle œuvre de sa main. Jean Lafont, dont la curiosité intellectuelle allait jusqu'à faire de lui un spécialiste de botanique, avait sur la vie et ses contemporains un regard aigu et attentif ; celui  du veilleur. Désormais, son souvenir accompagnera les afeciouna qui feront de son exemple l'une des vertus majeures du Sud."

Yvan Lachaud : "Je suis ce soir très attristé par la disparition de ce grand Monsieur des traditions qu'est Jean Lafont. Je souhaite rendre hommage à une vie entière consacrée à la maintenance des traditions et des valeurs des gens de taureaux. Je garde plus personnellement en souvenir les années où Jean Lafont excellait dans l'organisation à la tête de nos arènes Nîmoises. Adessias Monsieur Lafont"

Christian Bastid : "C'est avec tristesse que j'apprends le décès de Jean Lafont. La Camargue perd l'un de ses plus fervents défenseurs. Il fut un grand manadier, la devise rouge et verte était respectée, crainte, mais aussi et, peut être surtout aimée par les aficionados de la planète taurine. Il sut aussi être un homme aux multiples facettes et talents, reconnu hors de ses terres. Grâce à des personnalités telle que la sienne nos traditions sont entrées dans la modernité. Peut être allez vous retrouver vos taureaux qui ont tant été admiré sur le sable de nos arènes. Adiesatz  Monsieur Lafont."

Abdel Samari

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