Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 30.01.2017 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 292 fois

PRIMAIRE À GAUCHE Victoire de Hamon : les réactions politiques dans le Gard

Le référent de Benoît Hamon dans le Gard, Christophe Geneix, le député Écologistes! Christophe Cavard et le premier fédéral du Gard, Jean Denat. Photo : droits réservés.

Dans le Gard, les responsables politiques réagissent à la victoire du candidat Benoît Hamon (57,70 %) face à Manuel Valls (42,30 %) lors du second tour de la primaire à gauche, ce dimanche. 

Christophe Geneix, référent de Benoît Hamon dans le Gard : « L'envie de gauche s'est faite sentir dans la population ! Je pense que les électeurs ont eu un véritable coup de coeur pour la personnalité du candidat Hamon. Méconnu du grand public, Benoît Hamon a été vu comme un type qui sortait un peu du bois, en retrouvant les clefs que la gauche avait perdues. Ce soir, sa victoire est nette. Son projet est le fruit d’un travail de plusieurs mois. Il est innovant et parle aux classes populaires. Pour moi, un véritable projet de gauche est la meilleure réponse à la droite et à l’extrême-droite (...) Ce soir, tout commence : la mobilisation plus forte de l'électorat donne du poids à Benoît Hamon pour discuter avec les partenaires de gauche. Peut-être que certains, dans l'entourage de Jean-Luc Mélenchon, vont davantage s'ouvrir à nous...  ».

Anthony Alarcon, représentant d’Arnaud Montebourg dans le Gard : « Sur la participation, il a été annoncé 20% de plus de votants au second tour. Encore une fois, c’est la démonstration que les citoyens se sont emparés du processus de primaire. On peut s’en féliciter ! À ce titre, il faudra compter avec le PS à l’élection Présidentielle… Certains candidats, comme Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, ont fait un peu trop vite l’hypothèque du Parti Socialiste. Concernant le résultat, je suis satisfait que Benoît Hamon l’ait remporté. Arnaud Montebourg avait choisi de le rallier au second. Les reports de voix ont conforté sa victoire. Aujourd’hui, c’est une victoire nette qui départage les deux finalistes. Le moment est venu de se rassembler derrière le vainqueur et de s’engager dans le véritable combat contre la droite et l’extrême droite ».  

Christophe Cavard, Écologistes!, rallié à Benoît Hamon au second tour : « Avec une mobilisation supérieure au second tour, la légitimité de la candidature de Benoît Hamon est renforcée. Face à lui, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, ne peuvent pas en dire autant puisqu’ils tiennent leur légitimité aux sondages… D'ailleurs, on sait à quel point il ne faut pas s’y fier ! Ce soir, les électeurs ont exprimé leur volonté de changer véritablement de cap politique. Le CICE et la loi El Khomri n’ont pas été digérés par l’électorat de gauche…  Avec la réduction du temps de travail à 32h et ses mesures écologiques, Benoît Hamon incarne une nouvelle gauche. Il représente également quelque chose de nouveau dans le paysage politique même s’il fait de la politique depuis longtemps. Son image jeune concurrence l’ex-ministre de l’Économie, Emmanuel Macron ».

Ahmed Laaraj, ex-référent de François Peillon : « Je suis satisfait du score de Benoît Hamon. Cela lui donne une grande légitimité et une dynamique. Maintenant, toute la famille socialiste doit se rassembler autour de notre candidat. Toute division est un luxe qu'on ne peut pas se permettre dans un tel contexte ».

Jean Denat, soutien de Manuel Valls dans le Gard : « J’ai beaucoup de regrets que l’on renonce à la gauche de gouvernement... Ce soir, je suis triste pour Manuel Valls. C’est une injustice qui lui ait faite... Dans cette primaire, le choix proposé était clair, le résultat l’est aussi. Aujourd’hui, la gauche de gouvernement s’éloigne… Je pense que les électeurs ont voulu solder le bilan de Hollande que portait Manuel Valls, même si Hamon le portait pour sa part… Ils ont aussi voulu témoigner d’une envie d'un monde meilleur. La gauche a voulu retrouver une part de rêve. Les sensibilités existent au PS mais la fracture n’a jamais été aussi importante. Moi je reste persuadé, comme le disait Jaurès, qu’il faut passer de l’idéal au réel. Aujourd’hui, trois mesures du candidat Hamon auront du mal à rassembler l’électorat français : le revenu universel ; la légalisation du cannabis et les 32 heures… En tout cas, ce soir, j’appelle au rassemblement derrière Benoît Hamon qui est le candidat des socialistes. Mais soutenir le candidat ne signifie pas forcément soutenir son projet, surtout en ayant dit avant qu’il était irréaliste ».

Coralie Mollaret

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