FAIT DU JOUR Dans le Gard, l’envie d’une gauche affirmée

Dans un contexte de désaffection du pourvoir PS, Benoît Hamon est sorti victorieux de la primaire à gauche, ce dimanche.
« Pour une fois que je soutiens le gagnant ! ». La boutade de Christophe Geneix au micro de TV Sud n’est pas si anodine que ça… Référent de Benoît Hamon dans le Gard, la victoire de son champion marque la volonté de l’électorat de s’ancrer à gauche. Un tournant pour le Parti Socialiste. En 2011, le choix de François Hollande avait traduit une aspiration au changement après les années sarkozystes. Aujourd’hui, après cinq ans de gouvernance PS, le peuple de gauche prononce un « oui » franc à une politique plus radicale.
Gauche réac ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : dans le Gard, le candidat du revenu universel a transformé son essai du premier tour (39,9%), en plébiscite au second (57,70 %). La hausse de la participation et les reports de voix d'Arnaud Montebourg ont profité massivement à l’ex-ministre de l’Éducation nationale. À Nîmes, le nombre d’électeurs au second tour frôle celui de la primaire de 2011 avec 3 636 votants contre 4 100 il y a six ans. Cette tendance se confirme à l’échelle départementale : 21 598 votants, contre 17 717 au premier tour le 22 janvier.
Marqué par une politique économique de l’offre et du redressement des comptes publics, le quinquennat du président Hollande a déboussolé l’électorat de 2012. À la sortie du gymnase Capouchiné, Catherine motive son vote pour Benoît Hamon : « nous souhaitions un véritable projet de transformation sociale et non des aides aux entreprises et une loi El Khomri ! ».
Pour le premier fédéral Jean Denat, « les électeurs ont voulu solder le bilan de Hollande que portait Manuel Valls ». Et d'affirmer : « les sensibilités existent au PS mais la fracture n’a jamais été aussi importante ». Dimanche soir, la « gauche de gouvernement » a perdu face à « une envie de gauche », à « une envie de rêver ».
La bataille du rassemblement
Légitimé par les urnes, Benoît Hamon doit s’atteler désormais à l’union des gauches. D’abord celle de son propre camp : « on soutient le candidat Hamon mais on ne soutient pas forcément son projet, surtout en ayant dit avant qu’il était irréaliste », reconnaît Jean Denat. Des discussions devront aussi s’engager avec les électrons libres Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Si convergences il y a, elles passeront par des modifications de son programme. Mais lesquelles ? À trois mois de la Présidentielle, Benoît Hamon a remporté une bataille. Pas encore la guerre électorale.
Coralie Mollaret
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