Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 21.02.2017 - abdel-samari - 3 min  - vu 224 fois

NÎMES Démissions à la CCI : "Eric Giraudier a fait un putsch !", accuse Francis Cabanat

Francis Cabanat, président de la CCI Gard pour encore quelques jours ? Eloïse Levesque/Objectif Gard

Après la démission surprise du bureau de la nouvelle CCI Gard et avant son renouvellement à la fin du mois de février, le président encore en poste, Francis Cabanat, accorde sa première interview dans la presse à ObjectifGard.

ObjectifGard : Pouvez-vous nous expliquer les raisons de cette démission surprise du bureau de la nouvelle CCI Gard ?

Francis Cabanat : Eric Giraudier a tout simplement fait un putsch ! Il a fait démissionner l’ensemble du bureau pour provoquer un nouveau vote et un renouvellement en prenant la tête de la CCI Gard.

Comment est-ce possible ?

Je savais que cela finirait par arriver. Il se sert de cet argument financier fallacieux pour reprendre la main mais c’est absolument scandaleux.

Selon le communiqué transmis aux rédactions locales, on apprend que la CCI Alès connait de grandes difficultés financières ?

De 2011 à 2015, tous nos budgets ont été validés sans aucun problème que ce soit par le Préfet du Gard, les commissaires aux comptes ou encore l’ancienne CCI régionale. Pour 2016, on nous reproche d’avoir mal vendu l’aérodrome de Deaux. Effectivement, l’estimation initiale était de 2,3 millions d’euros et nous l’avons vendu 660.000 euros. Mais ce que ne dit pas Eric Giraudier c’est que des travaux très importants pour respecter l’ensemble des normes et assurer la sécurité auraient dû être engagés. Nous avons fait le choix de baisser le prix de vente à l’Agglomération d’Alès qui refusait de valider la vente au prix estimé en prenant en charge en plus les travaux. Que les choses soient parfaitement claires : l’ambition de l’Agglo Alésienne est grande pour faire de l'aérodrome de Deaux un véritable outil de développement économique.

Au final, vous avez tout de même perdu 1,7 millions d’euros …

Je vous l’accorde. C’est ce qui a plongé les résultats de la CCI Alès pour 2016. Mais à la fin des fins, quand on regarde l’indicateur pertinent de bonne santé, le fond de roulement, nous sommes à 94 jours alors que la moyenne nationale des CCI est à 38 jours. On fait donc trois fois mieux. Enfin, en ce qui concerne 2017, Eric Giraudier oublie de dire que nos résultats sont positifs, on ne peut pas en dire autant de la CCI Nîmes.

Mais l’année 2017 ne fait que commencer ?

Justement, je présenterai les documents que j’ai en ma possession, vendredi prochain lors d’une conférence de presse. J’aurai ainsi l’occasion de dire ma vérité sur les agissements et les pratiques depuis décembre dernier. Jusqu’à présent, j’ai observé une certaine diète médiatique mais, à présent, nous allons évoquer les divers sujets.

Pouvez-vous être plus précis ?

J’ai eu connaissance, il y a quelques jours, d’un rapport d’audit transmis par le ministère des Finances pour la période 2011-2014, période où M. Giraudier était à la tête de la CCI Nîmes. Un rapport de 60 pages qui fait notamment état de graves dysfonctionnements dans de nombreux domaines.

Vous êtes dans quel état d’esprit ce soir ?

Eric Giraudier a voulu m’écarter mais je ne partirais pas sans dire ma vérité. Sur de nombreux sujets notamment vis à vis de la presse, je me suis opposé à lui sans succès. Ces pratiques du pouvoir ne peuvent plus continuer. Les chefs d’entreprises nous ont fait confiance et je ne veux pas que l’élection leur soit volée. Je demanderais d'ailleurs à Eric Giraudier l'organisation de nouvelles élections pour retourner devant les chefs d'entreprise et trancher nos désaccords. Mais il refusera bien évidemment car il sait pertinemment qu'il perdrait.

Abdel Samari

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