LÉGISLATIVES 3e circo : Jean-Christian Rey pas candidat, au nom du "renouvellement"
Nombreux étaient ceux à l’imaginer candidat pour En Marche sur cette troisième circonscription.
D’ailleurs, le vice-président du Département et maire de Tresques Alexandre Pissas, qui entretient une solide inimitié (pour ne pas dire plus) avec le maire de Bagnols Jean-Christian Rey, en faisait partie. En début de semaine, il annonçait à nos confrères du Midi Libre* sa candidature, face à la perspective de voir Jean-Christian Rey investi par En Marche et la candidate socialiste Catherine Eysseric, qui est son adjointe, se retirer pour lui.
Il n’en sera rien : Jean-Christian Rey choisit de ne pas partir, et de soutenir son conseiller municipal Anthony Cellier dans la course à l’investiture.
Objectif Gard : Etes-vous candidat à l’investiture En Marche pour les élections législatives ?
Jean-Christian Rey : Je ne suis pas candidat. J’ai regardé le débat mardi soir et j’étais effaré de voir toujours les mêmes têtes, les mêmes discours, sauf pour Emmanuel Macron. Il m’est parvenu une nouvelle fois comme une évidence qu’il faut un renouvellement qu’Emmanuel Macron incarne. Du coup j’ai réfléchi, et jeudi j’ai décidé de ne pas me présenter, il faut mettre en phase les discours et les actes. Si on veut un vent frais il faut envoyer des gens nouveaux, en phase avec le territoire.
A qui pensez-vous ?
J’ai rencontré un certain nombre de gens qui candidatent à l’investiture d’En Marche, et un a mon soutien plein et entier, c’est Anthony Cellier (conseiller municipal délégué à la communication et aux nouvelles technologies, ndlr). Quand je vois certains qui s’accrochent à toutes les élections, qui ne pensent qu’à leur tronche, c’est tellement pathétique, je ne veux pas finir comme eux.
Vous parlez d’Alexandre Pissas, qui a déclaré sa candidature aux législatives ?
Oui, le pathétique c’est (Alexandre) Pissas. C’est un mystère pour moi, c’est un type qui doit avoir une vie tellement vide pour être aussi obnubilé, je le plains sincèrement. Je n’ai aucune envie d’être associé de près ou de loin à un acte aussi pathétique, c’est un bel exemple à ne pas suivre.
Si Anthony Cellier était désigné candidat En Marche, vous auriez deux candidats aux législatives dans votre conseil municipal. Ça ne risque pas d’être compliqué à gérer ?
Ce n’est pas compliqué pour moi, ça le serait si dans la majorité on avait un candidat pour François Fillon ou Marine le Pen. Ce qu’on fait à l’agglo ou à la mairie c’est rassembler au delà des étiquettes politiques. D’ailleurs, ça fait aussi partie de ma réflexion : on en crève des vieilles habitudes, avec un chef qui décide de tout et tous les autres au garde à vous. Ce ne sont pas des godillots avec le doigt sur la couture du pantalon.
A quelle hauteur comptez-vous vous engager dans la campagne des législatives ?
Je suis à disposition, je ferai tout ce que je peux pour faire gagner Emmanuel Macron et Anthony Cellier, s’il est choisi par En Marche. Après, j’ai mené de nombreuses campagnes, et le pire est d’imposer quelque chose à un candidat. Je ne veux ni être encombrant ni être absent.
Et aussi :
Une semaine après le coup de tonnerre de l’annonce du retour du festival Electrobotik Invasion à Bagnols, sur un terrain privé et au grand dam de la municipalité, « la situation est entre les mains de nos avocats, la police est saisie et une réunion en préfecture planifiée », explique Jean-Christian Rey. Et le maire d’agiter la menace d’un arrêté d’interdiction : « c’est tout à fait possible par rapport à l’affluence que le festival génère. »
* contacté depuis, Alexandre Pissas n’a pas retourné nos appels.
Propos recueillis par Thierry Allard