NÎMES Jules Vallès : un collège et des réussites
Malgré un taux de réussite au brevet supérieur à la moyenne nationale, l’établissement, classé en REP+, ne parvient pas à attirer les collégiens de Courbessac et de Poulx.
Les idées reçues. C’est sans doute la plus grande difficulté que doit surmonter Jules Vallès. L’établissement de 400 élèves est implanté, au fin fond du Mas de Mingue. Un quartier dont les habitants connaissent des difficultés économiques et sociales. D’ailleurs, les collégiens des zones favorisées de Courbessac ou de Poulx qui, devraient étudier à Jules Vallès, obtiennent des dérogations pour s’inscrire à Marguerittes, quand ils s’inscrivent pas directement dans le privé.
Les avantages d’un établissement en REP+
Pourtant, la présidente de la FCPE, Florence Testud, est formelle : « le taux de réussite du brevet est de 84%. Il est supérieur à la moyenne nationale ». Les raisons ? Les conditions de travail avantageuses de cet établissement classé en REP+ : « le nombre d’élèves par classe n’excède pas les 23 » et « les professeurs restent en poste plusieurs années… », poursuit Florence Testud. Les enseignants peuvent plus facilement tisser des liens avec leurs élèves, afin de mieux les suivre. Enfin, il y a l’importance du tissu associatif : « nous proposons de l’aide aux devoirs. Actuellement nous nous occupons de 210 enfants du Mas de Mingue, dont 80 collégiens », revendique Aline Gallice, présidente de Carrefour Associatif.
Seule ombre au tableau : le manque de mixité sociale. Mardi, le Département a présenté les plans de la reconstruction du collège. Une complexe de 5 000 m2 avec terrains de basket, lignes de course et même, parking pour les deux roues. Une nouvelle amélioration des conditions de travail des collégiens. Un élément attractif pour le quartier, sur lequel compte s’appuyer le Département. La vice-présidente en charge des collèges, Nathalie Nury planche actuellement sur le dossier de la mixité sociale. La socialiste rendra sa copie après les Législatives. « Sur ce collège, on souhaite mettre en place un projet innovant. Faire une belle proposition aux familles pour les inciter à venir à Jules Vallès », explique-t-elle, tout en ménageant le suspense.
Apprendre à se comprendre
Si chacun est libre d'inscrire son enfant où il l'entend, Florence Testud et Aline Gallice tiennent simplement à rappeler : « le collège forme la société de demain. Il faut apprendre à vivre ensemble très tôt pour avoir une chance de se comprendre ». Des paroles à méditer.
Coralie Mollaret