Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 23.04.2017 - elodie-boschet - 2 min  - vu 186 fois

PRÉSIDENTIELLE Alès ne s’enflamme pas

Dépouillement à la mairie en présence de Max Roustan et Christophe Rivenq. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Pas de cris de joie à la mairie. Pas plus au Prolé. Ce dimanche soir, à Alès, l’ambiance est restée feutrée.

Mairie d’Alès, 19h30. L’ambiance est studieuse. Le dépouillement des bulletins des 29 bureaux de vote de la ville est en cours. Le maire Max Roustan, son directeur général des services Christophe Rivenq, le socialiste Christophe Clauzel, l’élu FN Christophe Clot ou encore la candidate LR aux Législatives Léa Boyer observent de près l’exercice démocratique.

Au fond de la salle, la télévision, en sourdine, est branchée sur TF1 dans l’attente des résultats nationaux. Ici, à Alès, l’incertitude règne. Tous les espoirs sont encore permis. Mais à 20 heures, le couperet tombe : les visages d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen apparaissent sur l’écran. À la mairie, cette finale ne soulève pas les foules. Même Christophe Clot, qui représente ce soir le FN à Alès, ne montre pas un enthousiasme débordant : « On aurait préféré arriver devant Macron. J’espère qu’au second tour nos amis Républicains et les électeurs de Dupont-Aignan voteront Marine ».

« Le PS disparaît ce soir »

L’humeur est encore moins à la fête chez les Républicains. Christophe Rivenq y semblait préparé : « Je le pressentais. Cela démontre l’échec des Primaires. C’est la première fois que ni un candidat des Républicains, ni un candidat socialiste n’est au second tour dans l’histoire de la cinquième République. Pour nous, il faudra tirer des bilans. Quant au PS, il disparaît ce soir ». À ses côtés, Léa Boyer évoque « sa déception » et se projette sur l’échéance qui la concerne : « Je m’engagerai jusqu’au bout. Macron ne sera pas capable d’avoir une majorité absolue donc tout est encore possible ».

Christophe Clauzel, secrétaire de la section PS d’Alès, essaie de garder le sourire face au 6,3% de Benoît Hamon. « On espérait faire un résultat à deux chiffres. C’est tout à fait décevant. Je pense que de nombreuses voix se sont détournées vers Macron au dernier moment face à la remontée de Fillon. Les électeurs ont voulu assurer la présence d’un candidat dit de gauche au second tour », analyse-t-il.

Quelques rues plus loin, au Prolé, militants et sympathisants de Jean-Luc Mélenchon n’ont pas la mine déconfite malgré la défaite de leur candidat. Jean-Michel Suau, élu communiste, se réjouit d’une « sacré progression » de Mélenchon depuis les élections présidentielles de 2012. « Il fait quand même huit points de plus ! Cela nous donne des bases pour résister et des points d’appui pour les législatives ». Mais avant cette échéance, rendez-vous dans quinze jours pour le second tour.

Tony Duret & Elodie Boschet

Elodie Boschet

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