Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 25.04.2017 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 407 fois

NÎMES 1 mois de prison ferme pour avoir pendu et tué son chien

Photo d'illustration. Palais de Justice de Nîmes. D.R/

Un homme de 28 ans a été condamné en comparution immédiate ce mardi midi par le tribunal correctionnel de Nîmes à 6 mois de prison dont 5 mois avec un sursis et mise à l'épreuve durant 2 ans... Il doit soigner son problème de violence et trouver une activité professionnelle. En outre, il lui est interdit de détenir un animal. Il a été maintenu en détention pour effectuer son mois de prison ferme.

"Je ne savais plus quoi faire avec lui, j'avais le chien depuis 15 jours, on me l'avait donné, échangé, car j'avais réparé les freins, les plaquettes d'une voiture", déclare en pleurant le prévenu. " Ce pitbull pouvait être très gentil, mais aussi devenir d'un coup très agressif. Il a essayé de mordre une fillette qui sortait de l'école, j'ai pris peur. Il a aussi essayé de croquer mon bras, heureusement j'avais un blouson en cuir qui m'a protégé", poursuit-il. Un homme qui comparaît pour "sévices graves ou acte de cruauté envers un animal domestique".

La découverte du cadavre du chien, retrouvé pendu à l'aide d'une sangle à un panneau de signalisation, le 1er février dernier, quartier Puech-du-Teil, à Nîmes, avait "indigné le quartier, la ville, mais aussi au-delà car cette nouvelle avait été largement partagée sur les réseaux sociaux", affirme un avocat.

Un chien de 27 kilos qui s'est débattu avant de mourir et qui n'avait pas de puce d'identification. Il est mort d'une asphyxie mécanique dira l'autopsie délivrée par le vétérinaire."Vous aviez d'autres solutions pour vous débarrasser de votre animal. Vous auriez pu le donner, ou vous rendre dans une association de protection animale. Mais non, vous avez choisi la solution de l'horreur, clame Maître Camille Alliez qui représente la Fondation des animaux. En plus, rien ne démontre que ce chien était agressif. Cet animal a souffert de longues minutes. Vous ne vous êtes pas rendu à la police, vous avez été confondu par votre ADN, mais vous n'avez jamais assumé votre geste, accable l'avocate Nîmoise.

"Il y a un dossier avec des éléments objectifs, et c'est bien suffisant, ajoute Gaëlle Ortiz, substitut du procureur. L'acte de cruauté est avéré et reconnu, il s'agit d'un fait grave et monsieur à 7 mentions sur son casier judiciaire", affirme la représentante du parquet de Nîmes qui réclame 1 mois de prison ferme et maintien du prévenu en détention. Des réquisitions incomprises dans la salle d'audience où de nombreux militants de la cause animale avaient pris place. Des personnes se lèvent et quittent le tribunal en guise de désapprobation.

"Il a honte de son geste, mais il a été pris de panique face à un chien agressif qu'il avait depuis quelques jours à peine et qu'il ne savait plus comment gérer", souligne son conseil Me Elisabeth Ramackers qui demande une peine juste. "Je regrette énormément mon geste", conclut le prévenu qui n'a pas arrêté de pleurer tout au long des débats.

Boris De la Cruz

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